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Plusieurs festivités pour Yennayer

Si les citoyens du village Aït Ouatas dans la commune d’Imsouhal, relevant de la daïra d’Iferhounène, célébraient autrefois Yennayer en famille en s’offrant un diner copieu, pour ce nouvel an amazigh, Yennayer 2969, la nouvelle association locale ‘Tasuta’ (Génération), a tenu à donner une autre dimension à l’événement en programmant plusieurs activités festives.

En effet, vendredi 11 janvier, une exposition d’objets traditionnels a été organisée au niveau de la maison de jeunes du village, entre autres, des ustensiles de cuisine en argile et en bois, des bijoux kabyles et des vêtements traditionnels. Dans la mi-journée, les citoyens ont été conviés à un déjeuner collectif, à savoir un couscous au poulet renfermant sept ingrédients, notamment des légumes secs symbolisant l’abondance, comme les fèves, le haricot sec, les pois-chiches, les lentilles, les petits pois…

Une conférence sur Yennayer était également au programme mais elle a été annulée suite aux chutes de neige abondantes qu’a connues la région le week-end dernier. Dans la soirée, une ambiance festive a régné, avec notamment cette première coupe de cheveux pour les nouveaux nés, ou la soirée du henné pour sept enfants à circoncire le lendemain, et tout cela sous les youyous et les chants des femmes (Urar al khalath).

À souligner que l’opération de circoncision n’a pas eu lieu non plus le lendemain suite aux chutes de neige, et elle est reportée à demain, vendredi. Par ailleurs, la journée du samedi 12 janvier, 1er jour de l’an amazigh, a été marquée par la simulation d’un mariage traditionnel entre deux étudiants de l’association qui se sont prêtés aux rôles du mari et de la mariée, sous la musique de la troupe d’Idhebalen et les youyous des femmes bravant ainsi la neige qui tombait à gros flocons.

Une exposition d’une variété de plats traditionnels, comme abazin, berkukes, tighrifin n lehwal…, a eu lieu également. Dans la soirée, un concours de devinettes ainsi que l’interprétation de chants entre et par des enfants ne dépassant pas les 12 ans, a été organisé par l’association Tasuta du village Aït Ouatas et c’est toute l’assistance qui a fait la découverte de la jeune Liza Abed qui s’est distinguée avec brio par sa voix, en interprétant «Gget-iyi abrid ad 3eddigh», une chanson du grand Ali ideflawen. La soirée a été clôturée par la remise de prix symboliques aux lauréats.

M. A. B.

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