Protestation des forestiers

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A l’appel de leur section syndicale, affiliée à l’UGTA, les travailleurs de la Conservation des forêts de Béjaïa ont observé, jeudi dernier, une journée de grève, suivie d’un rassemblement devant leur direction, pour réclamer l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. A la tête de leurs revendications figure la régularisation financière des ouvriers de la pépinière de la Conservation des forêts, qui cumulent cinq mois sans salaire. «Nous dénonçons le retard flagrant dans le virement des mensualités des travailleurs affectés à la pépinière.

Cela fait cinq mois qu’ils sont sans salaire», s’indigne le S/G de la section syndicale de ce corps constitué. En outre, ces protestataires exigent le départ de deux chefs de service intérimaires, respectivement, des moyens et de l’extension, auxquels ils reprochent «un abus de pouvoir, de l’incompétence et le mépris affiché envers les agents forestiers». L’autre point soulevé avec acuité par ces frondeurs est lié à la promotion aux grades supérieurs. «Nous demandons l’affichage des postes supérieurs.

La direction fait dans le marchandage avec ces postes pour gagner du temps et permettre à quelques-uns de ses protégés de remplir les conditions pour postuler», a-t-on souligné. La section syndicale des travailleurs de la Conservation des forêts de Béjaïa se dit également solidaire avec le chef de district de Derguina, relevé dernièrement de ses fonctions. «Nous exigeons l’annulation de la décision prise à l’encontre du chef du district de Derguina d’une manière unilatérale, sans que le syndicat n’y soit associé.

Pourtant, il est bien mentionné dans le PV de la réunion que nous avons organisée, le 15 mai dernier, avec la direction, que la section syndicale doit figurer dans la commission qui étudiera le cas de notre collègue», a expliqué un syndicaliste de l’UGTA. Par ailleurs, les agents forestiers de Béjaïa s’opposent à leur mobilisation dans les actions de nettoyage initiées par le wali. «Etant un corps constitué, nous refusons catégoriquement de nous impliquer dans toutes les opérations de nettoiement des tunnels, de la Casbah et autres initiées par le wali», affirment ces travailleurs, tout en réclamant «la réhabilitation de la fonction de forestier».

Réagissant à cette action de protestation, le Conservateur des forêts de Béjaïa a expliqué que les opérations de nettoyage auxquelles a appelé le wali entrent dans le cadre du volontariat. Concernant les deux chefs de service dénoncés, il a assuré n’avoir reçu aucun rapport faisant état de dépassements ou d’agissements arbitraires de la part de ces deux responsables.

B. S.

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