Par S Ait Hamouda
Dernière ligne droite vers la présidentielle. Après leur passage devant la première chambre, ensuite le sénat, les deux lois relatives à l’Autorité nationale indépendante de surveillance des élections et au régime électoral ont été entérinées définitivement la fin du week-end dernier. Donc, les Algériens se préparent, certains de gaieté de cœur et d’autre pas du tout contents, à s’affranchir de ce devoir. Ces deux textes doivent en principe les rasséréner, d’autant plus qu’ils tranchent radicalement avec ceux qu’on a connus jusque-là.
Écartant l’administration du début à la fin du processus électoral, ils se veulent, ces textes, des gages de bonne foi et d’honnêteté assurant le déroulement de ce suffrage d’un tant soit peu de transparence. Ce qui va permettre, nonobstant le refus de beaucoup de gens, de s’acquitter de cette tâche pourtant nécessaire pour la stabilité du pays et très utile pour que l’Algérie sorte de cette crise sans coup férir. A contrario, si elle se voit signifier une fin de non recevoir par la population, on va connaitre des jours sombres, à Dieu ne plaise. Tant que le jour de la convocation du corps électoral n’est pas encore connu, souhaitons que tout rentre dans l’ordre et que la raison l’emporte.
Ce qui est plus que probable, c’est que la parole revienne à la sagesse et la retenue et que nous en finissions avec les valses hésitations, et les manigances. De plus, sur le plan sémantique, ce ne seront plus, comme admis auparavant, concernant les observateurs étrangers, des «commissions de surveillance des élections», comme on les appelait, mais l’Algérie souveraine a le droit de les dénommer «commission d’observation des élections». C’est aussi une garantie d’indépendance de l’avis national. Il n’y a pas à tergiverser, ni à chercher à leurrer son monde, ni à le tromper outre mesure, ce qui impose ces mises au point sémantiques. Réellement impartiale, cette élection le sera sans doute, mais elle doit être suivie par l’Autorité nationale indépendante de surveillance des élections, ce qui aurait pour effet de rassurer les Algériens dès lors que l’administration n’est pas la bienvenue dans ce processus.
S. A. H.