S. Ait Hamouda
L’impossible n’existe que dans notre imagination fertile à souhait. Parce qu’on le provoque, on le souhaite et on le met en veilleuse par temps d’obscurité. L’impossible n’est pas algérien, il ne saurait s’accommoder des futiles projets, lancés, tirés sur la comète comme un missile, au hasard de la visée peu préparée après la commode mise en position de tir !
Il arrive que le lancement dévie de sa trajectoire pour atteindre des cibles non-visées. Mais là, on ne sait plus qui prendre à vue, comme un perdreau, aux ailes déployées, juste au moment d’appuyer sur la gâchette. Cependant, là où l’on se met en position idéale pour tirer, on se pose plein de questions, quelles soient justes ou fausses, l’essentiel est là où se détermine la cible, si tant est qu’elle mérite d’être abattue. Autrement dit, est-ce-que le coup de feu apporte de quoi se sustenter d’un morceau de gibier, pour la route ?
L’improbable situation de rester dans sa première posture, sans faire un geste, sans faire le moindre pas, sans faire moins qu’une esquisse de ballet ; pour se retrouver décideur sans la moindre voix. C’est ce qu’on appelle ourdir des complots contre soi. Seulement, ces délires ne comblent que la faille, disons-le sans contraintes, sans forcer le talent jusqu’à l’épuiser. A toute manigance, il y a une solution, et à toute tromperie il y a une contre tromperie et ainsi va la vie au-delà du possible.
Il n’est d’incertain que la chose qui n’a pas été préparée comme il se doit. Mais depuis ce qu’on a appelé la révolution du 22 février, des gens parlent, d’autres jactent et enfin les derniers s’inventent des histoires à dormir debout. C’est la vérité qu’il faudrait chercher, mais où la trouver ? Dans le discours ambiant ou dans la parlote en partance pour raconter l’alpha et l’oméga de notre tragédie.
Il va sans dire que les scènes montées, au gré de la volonté de metteurs en scène talentueux, ne dérapent vers l’irréparable. Quoi que racontent les professionnels des ‘’qu’en dira-t-on’’, de tout ou rien et des mensonges habillés de noir, il n’y a pas de chemin plus court pour le purgatoire inexorable.
S. A. H.

