Qu’est-ce qui bloque la baptisation ?

Partager

Le lycée et le CEM Base 4 attendent toujours leur baptisation. Pourtant, concernant le lycée, l’exécutif précédent avait déjà proposé le nom du colonel Amar Ouamrane bien avant son inauguration. « Nous avions ficelé tout un dossier et nous l’avons déposé à la wilaya bien avant l’expiration de notre mandat. D’ailleurs, toutes les parties concernées avaient donné leur accord. On n’attendait que l’officialisation de cette proposition », nous a confié un ex élu à l’APC. Les membres de l’exécutif actuel avaient, à leur tour, appuyé cette demande.

« C’est vrai, nous avons trouvé les traces de ce dossier. Personne ne peut remettre en cause cette proposition parce que le nom de ce héros de la révolution mérite plus que cela. En tout cas, nous allons accélérer la procédure pour que le fronton de cet établissement prenne le nom du colonel Amar Ouamrane », a répondu un élu de l’actuel exécutif. Il faut signaler que le nom du colonel n’est porté par aucun autre édifice public ou encore une place ou une rue d’autant plus qu’il est décédé plusieurs années après l’indépendance et plus précisément en 992 suite à une longue maladie.

Dans le même registre, le comité de Bou Ighzer à la périphérie du chef-lieu communal compte réhabiliter la maison natale du colonel pour être érigée en musée à l’exemple du musée Krim Belkacem ou encore celui de Abane Ramdane. Par ailleurs, dans ce chef-lieu communal, si les deux écoles primaires sont baptisées respectivement Frères Benakli et Essaid Titouche ainsi que le CEM Arezki Sellam, le CEM Base 4 ne porte encore aucun nom. « C’est un collège inauguré en 2006. Cela fait maintenant onze ans.

Il ne porte encore aucun nom. Pourtant, ce ne sont pas des noms de chahids qui manquent à Frikat où plus de deux cents martyrs sont tombés au champ d’honneur », a estimé pour sa part un fils de chahid approché à ce sujet. Et de poursuivre: « Nous avons constaté que ces dernières années, il n’y a pas de baptisation comme avant. C’est rare d’entendre qu’un tel établissement ou telle place est baptisé au nom d’un chahid. L’organisation locale des moudjahidine et la famille révolutionnaire entière ne pressent pas les responsables locaux à établir les listes à temps. Cela se fait, désormais, sporadiquement », a relevé dans son intervention un fils de chahid à l’occasion de la commémoration du 63° anniversaire du congrès de la Soummam. Même les nouvelles cités ne sont pas encore baptisées si bien que c’est difficile de les localiser.

On dit toujours la cité des 20 logements, des 40 logements, des 30 logements… « Il faudra aussi penser à baptiser ces cités et les nouvelles ruelles. C’est ce qui fait l’histoire d’une ville en évolution », a signalé un ex membre de l’APC. « Il est temps de revoir la manière dont ce font les baptisations parce que les délibérations consacrées à ce chapitre ne sont pas nombreuses « , a proposé un autre fils de chahid.

Amar Ouramdane

Partager