Qu’est-ce qui bloque la mise en service ?

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Réalisée en 2007, l’unité avancée de la Protection civile de la commune d’Ath Leqsar, à une vingtaine de kilomètres au Sud-est de la ville de Bouira, n’est toujours pas mise en service. La nouvelle structure, sise à proximité du stade communal et du siège de l’APC, affiche déjà certains signes de dégradation et n’est même pas sécurisée.

Laissée aux quatre vents, cette infrastructure est devenue un refuge d’animaux errants. Les citoyens de la région, qui diront avoir réclamé à maintes reprises l’ouverture de cette unité, s’interrogent sur les raisons de ce retard, «surtout que certaines unités des pompiers, réalisées bien après celle d’Ath Leqsar, ont été ouvertes et mises en service, à l’image de celles d’El Mokrani et de Sour El-Ghozlane», regrettent-ils.

«Nous avons tous été ravis le jour du lancement des travaux de cette unité, surtout que notre commune, isolée géographiquement, nécessite la présence sur les lieux des pompiers, surtout en cas de feux de forêt, fréquents dans cette région», explique un citoyen. Et d’ajouter : «Malheureusement, notre joie était de courte durée, puisque plus de 12 années après sa réception, cette unité n’est toujours pas opérationnelle et nous ignorons les raisons de ce blocage. Ceci sachant que durant ces douze dernières années, beaucoup d’unités de la Protection civile ont été réalisées et mises en service. La nôtre, en plus de son inexploitation, affiche déjà des signes de dégradation et n’est même pas protégée avec un mûr de clôture. On dirait qu’elle a été abandonnée par la direction de la Protection civile».

Il est utile de préciser que la commune d’Ath Leqsar en plus de celle d’Ath Rached sont couvertes par l’unité de la Protection civile de Bechloul, située à plus de 15 km au nord de ces deux communes. Cette longue distance explique le retard qu’accusent les pompiers pour intervenir dans ces deux vastes municipalités, dont 70 % du territoire sont du domaine forestier. Selon des habitants de cette région, les pompiers n’arrivent qu’au bout de 40 minutes en moyenne après l’alerte. Pour les mêmes habitants, les responsables de la direction générale de la Protection civile «doivent intervenir rapidement et mettre en service cette unité, pour permettre des interventions rapides et salutaires en cas de danger».

O. K.

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