Revoilà les coupures…

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L’arrivée de la saison estivale ramène dans son sillage les habituels problèmes aussi contraignants les uns que les autres.

À commencer par la rupture de l’alimentation des foyers en eau potable dans de nombreuses localité à travers la daïra de M’Chedallah, dont la dernière en date a touché Tamourt Ouzemour, une agglomération en périphérie du chef-lieu de daïra à forte concentration démographique, qui reçoit l’eau une fois par semaine depuis le début du mois de juin. Par contre, on passe à un rationnement drastique dans la totalité des communes de la daïra.

Cette situation n’est pas due à une quelconque baisse du débit des captages des sources, des forages ou celui du barrage de Tilesdit, alimentant quelques commune de M’Chedallah, mais à l’énorme gaspillage le long des réseaux de transport et de distribution à partir d’innombrables avaries qui durent des mois et même des années pour certaines. Un état de fait dû au fait que ce secteur soit géré par pas moins de trois institutions étatiques, à savoir l’ADE, les APC et le secteur des ressources en eau.

La distribution de l’électricité n’est pas logée à meilleure enseigne avec l’entrée en scène des climatiseurs et des chaînes du froid des magasins d’alimentation, des boucheries et autres cafés à l’origine d’une baisse sensible du courant. La dernière coupure d’électricité avait privé le village Aggache et une partie du chef-lieu de la commune de Saharidj durant deux jours, lundi et mardi passés, d’électricité à cause d’un incident survenu sur la ligne.

A Aghbalou, la semaine dernière, plusieurs coupures intempestives ont été enregistrées, notamment au chef-lieu communal, Takerboust, où d’importantes chutes de tension sont aussi enregistrées depuis le début des grandes chaleurs. Des chutes de tension qui touchent beaucoup de quartiers et remontent à plusieurs années. Les citoyens, qui se disent laissés pour compte, ont beau réclamer un meilleur service auprès de la Direction de distribution de Bouira, en vain.

Malgré la réalisation de plus de 50 transformateurs maçonnés à travers les communes de cette daïra et leur mise en service, depuis deux ans, dans le but de renforcer l’énergie, aucune amélioration n’est enregistrée. Les citoyens de certaines agglomérations continuent à se plaindre de la faible tension qui les empêche d’utiliser leurs appareils électroménagers.

L’invasion des moustiques, dont certaines espèces sont apparues depuis ces trois dernières années, réfractaires à toutes les marques d’insecticides, est un autre problème épineux auquel sont confrontés les citoyens. Et pour cause. Aucune commune n’a exécuté le programme de la campagne de démoustication, qui s’est étalé du 15 avril au 15 mai. Une période propice pour la destruction de ces parasites à l’état larvaire.

Enfin, la goutte qui a fait déborder le vase ce sont les incendies en série qui ravagent la région depuis le début du mois de juin, ajouté au sirocco continu depuis une semaine, lequel a été aggravé par un taux élevé d’humidité. Un climat infernal qui met à mal, notamment, les nourrissons, les personnes âgées et ceux ayant contracté des maladies endémiques, soit une tranche importante de la population.

Même l’élevage, toutes filières confondues, n’est pas épargné par diverses épidémies faisant des ravages parmi les troupeaux d’ovins et de bovins, dont la dernière est la brucelloses caprine, qui a décimé des troupeaux entiers depuis le début du même mois de juin et dont le foyer n’est toujours pas éradiqué. Ces épidémies redoublent d’intensité durant la saison estivale.

Oulaid Soualah

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