Rififi à la commission d’attribution des logements

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Mais que se passe-t-il à la commission de daïra chargée de l’étude des dossiers des candidats au logement social ? À suivre le développement des événements, notamment l’acte du maire de la municipalité qui a annoncé ces derniers jours son retrait avec fracas, il y a comme un vent de contestation qui suggère des choses pas nettes qui entacheraient les procédures suivies.

En effet, le P/APC d’Amizour, Zahir Kheraz, a annoncé, dernièrement, son retrait de la commission de daïra d’attribution des logements sociaux pour protester, selon lui, contre ce qu’il appelle «les pratiques inadmissibles» qui caractérisent le déroulement des enquêtes sociales de traitement des dossiers des demandeurs de logements dans sa commune. «La situation qui prévaut actuellement au niveau de l’administration de la daïra d’Amizour en matière de traitement des dossiers de demande de logement LPL (logements sociaux) m’interpelle au plus haut point, en ma qualité de premier magistrat de la commune.

Au moment où les demandeurs de logements attendent avec impatience la libération de la liste des bénéficiaires, des pratiques inadmissibles et inacceptables ont été constatées», a dénoncé l’édile communal. Celui-ci reproche essentiellement aux services de la daïra d’Amizour le «mauvais» choix effectué sur les agents devant enquêter sur la situation sociale des postulants au logement. «(…) Des enquêtes sociales ont été effectuées par des indus n’ayant aucune relation avec l’administration. Cette anarchie m’oblige à assumer pleinement mes responsabilités au niveau de la commission d’attribution en me retirant de cette dernière.

Je ne peux en aucun cas cautionner la situation très ambigüe dans laquelle se déroule l’examen des dossiers», a expliqué le maire d’Amizour. À noter que selon le règlement régissant le Logement Public Locatif (LPL), plus connu sous l’appellation de logement social, les demandes sont traitées par la commission de daïra d’attribution de logements, présidée par le chef de daïra lui-même. Cette commission est également composée des P/APC concernés et des représentants des directeurs de wilaya du logement, de la DAS, de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), de la caisse nationale du logement (CNL), ainsi que de l’organisation nationale des moudjahidine.

En principe, la présence du maire dans une telle commission est indispensable, car personne ne devrait connaître mieux que lui la situation sociale des habitants de sa commune. Ainsi, le retrait du P/APC d’Amizour de cette commission dont la charge est de désigner les bénéficiaires méritant un logement n’arrange pas les choses. Cela peut soulever d’ores et déjà des doutes et des craintes auprès des postulants autour de la liste des bénéficiaires qui sera affichée dans les semaines ou mois prochains.

À souligner qu’un programme de 810 logements sociaux est en cours d’achèvement dans la commune d’Amizour. Lors de sa dernière visite effectuée au niveau de ce chantier, le wali de Béjaïa, Ahmed Maabed, avait exhorté les entreprises réalisatrices à accélérer la cadence des travaux en vue de livrer ces logements et les distribuer aux bénéficiaires dans les plus brefs délais.

Salma B.

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