Ruée vers les poissonniers à Aïn El-Hammam

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Même à cinq-cent-cinquante dinars le kilogramme, le poisson tient toujours une place prépondérante dans les assiettes des consommateurs de la commune d’Aïn El Hammam. La sardine, pas très demandée en cours de semaine, s’arrache, au grand plaisir des vendeurs, les jeudis et surtout les vendredis.

Dès 7h du matin, à l’arrivée des camionnettes en provenance des ports de la wilaya de Boumerdès (Dellys, Zemmouri…), une foule d’acheteurs se rue sur les étals. Vendredi dernier, près d’une centaine de personnes se bousculaient autour des trois vendeurs qui ne savaient plus où donner de la tête, pour être servis en priorité. Même avec l’aide de quelques connaissances qui se chargeaient de la caisse, ils n’arrivaient pas à satisfaire toute cette clientèle.

«Voyant la scène de loin, j’ai pensé qu’on était en train de solder quelque objet, mais finalement ce n’est que de la sardine», dira un citoyen. Une nouvelle coutume, faut-il le souligner, s’est installée chez certains habitants d’Aïn El Hammam qui ne conçoivent plus le déjeuner du vendredi sans sardine. Pour satisfaire leurs papilles, ils ne reculent devant aucun prix. Les marchands arrivent toujours à liquider leur marchandise dès 10h du matin même lorsque, comme en cette période, les prix oscillent entre 550 et 600 dinars.

Des prix qui ne cessent d’augmenter depuis plus d’un mois. Par ailleurs et contrairement à la sardine, les autres espèces de poisson se vendent très peu. Il faut tout de même revenir sur les conditions de vente du poisson à Aïn El Hammam. Faute de poissonnerie, les vendeurs étalent leur marchandise à l’air libre, été comme hiver, sur des tables de fortune. La poussière, les gaz d’échappement des voitures qui frôlent les caisses en passant, se déposent sur le produit couvert par une légère couche de glace, seulement.

Les caisses en bois devant être bannies depuis longtemps, au profit du plastique, sont toujours de mise. Un local équipé de matériel frigorifique, devant servir de lieu de vente des fruits de mer, s’impose pour la ville d’Aïn El Hammam.

A. O. T.

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