Rush sur les huileries

Partager

Bien que la cueillette des olives tire à sa fin, les huileries ne désemplissent pas. À cet effet, pour des centaines d’oléiculteurs, leur tour n’est pas encore arrivé pour la trituration de leurs olives. D’ailleurs, toutes les cours des huileries, traditionnelles et modernes, sont pleines à craquer. Des sacs y sont stockés depuis des semaines. A noter que pour cette saison, la récolte a été très bonne, même si de nombreuses oliveraies sont parties en fumée, lors des incendies de l’été 2017. «J’ai fait pratiquement le tour de toutes les huileries et je n’ai pas trouvé de place. Il fallait prendre rendez-vous. Puisque j’étais en pleine cueillette, je n’ai pu arriver au bon moment. Je dois me déplacer vers un autre village de la commune. On m’a dit qu’à Tafoughalt, il y a une huilerie moderne, où je pourrais avoir une chance de trouver une place. J’ai peur que mes sacs pourrissent, en cas de pluie», a confié un oléiculteur d’Imzoughène. Au niveau du chef-lieu communal, les huileries fonctionnent à plein régime. «D’habitude, nous allions jusque dans certains villages de la commune de Draâ El Mizan, où nous avons des clients. Cette année, en raison d’une récolte abondante, nous n’arrivons pas à satisfaire toute notre clientèle. C’est pourquoi, nous avons opté pour la prise de rendez-vous par téléphone. Nous n’allons pas leurrer nos clients et garder leurs olives, alors que leur tour est lointain», a indiqué le gérant d’une huilerie moderne à Aït Yahia Moussa-Centre.

Il faut noter que cette saison, pas moins de trois huileries traditionnelles ont été rouvertes, après leur fermeture depuis des années. «Je n’avais pas du tout l’intention de rouvrir mon ancienne huilerie, car les oléiculteurs avaient commencé à bouder les machines traditionnelles dès la fin des années 1990. Mais devant l’insistance des clients, nous avons consenti des efforts énormes pour retenter l’expérience. Ce qui a été fait. Reste que nous n’arrivons pas à satisfaire tout le monde», a indiqué le propriétaire d’une huilerie traditionnelle à Tachtiouine. Quant au rendement de cette année, il est excellent dans certaines huileries, où 20 l d’huile d’olive au quintal ont été enregistrés. Concernant les frais de trituration, les oléiculteurs les trouvent abordables, d’autant plus que les propriétaires des huileries assurent le transport des olives et de l’huile. Concernant le prix du litre d’huile d’olive, il est de 650 DA dans les huileries et entre 700 et 750 DA chez les particuliers. Cependant, les personnes au fait du marché de l’huile prévoient son augmentation, une fois que les huileries auront fermé leurs portes.

Amar Ouramdane

Partager