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Salim Aggar dévoile sa feuille de route

Le directeur de la cinémathèque algérienne est revenu, samedi dernier, à Tizi-Ouzou, sur les problèmes du cinéma en Algérie. «L’objectif d’un cinéaste c’est de faire sortir le film en salle et le cinéma ne peut pas vivre sans salle obscure. Le problème du cinéma algérien est d’ordre économique.

Le ministère subventionne des films, ce qui est anormal. Dans les grands pays du cinéma, tels les Etats-Unis et l’Inde, ils n’ont pas de subvention. Pour qu’un film marche, il faut qu’il circule dans plusieurs salles. Le ministère de la culture finance des films à 100%. Mais à quoi ça sert de financer un film pour le mettre dans un tiroir», dira-t-il. «Les Iraniens ont des salles, ils encouragent le cinéma local et adhérent aussi à des circuits de distribution dans le monde. Aujourd’hui, le film iranien est vendu dans 40 pays.

Le film algérien n’est vendu nulle part et c’est grave ! Au marché du film de Cannes, l’AARC a vendu sur un catalogue de 40 films, un seul et c’est une coproduction algéro-palestinienne», explique-t-il encore. Il ajoutera : «Les salles de cinéma en Algérie font 2 séances par jour, il faut un minimum de quatre séances, celles du soir ont été supprimées.

Le cinéma algérien à besoin de salles pour faire vivre un film. L’absence des salles a tué le cinéma algérien». Enfin, le responsable de la cinémathèque algérienne a annoncé aux cinéphiles et aux associations qui veulent réanimer le ciné-club que la cinémathèque de Tizi-Ouzou est à leur disposition. «On a 30 000 films et on faire connaitre à la nouvelle génération les anciens films.

On ne peut pas faire du cinéma sans regarder le passé. Les derniers films sont programmés avec le CADC. La balle est dans le camp du public, on a une salle prête à l’accueillir, on a des films prêts et les moyens d’informations sont multiples», a-t-il conclu.

S. I.

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