Les magasins de vêtements de la ville d’Azazga affichent ces jours-ci des rabais de -30%, -40% et -50%. En effet, les soldes d’hiver ont débuté le 17 janvier dernier et s’étaleront jusqu’au 28 février. Cette pratique commerciale est soumise à une autorisation de la direction de commerce. Mais que pensent les citoyens de ces affiches alléchantes qui leur promettent de bonnes affaires.
Si une petite partie reconnait attendre la période des soldes pour faire les achats, la grande majorité des gens interrogés affichent du scepticisme et de la méfiance vis-à-vis de ces slogans qu’ils qualifient de «simple opération de marketing». Ils regrettent notamment l’impossibilité de comparer les prix de rabais avec les anciens prix. Ils disent également leur conviction que les commerçants «gonflent les prix initiaux pour ensuite faire croire à des réductions importantes» et dénoncent le «défaut d’étiquetage».
Chez les commerçants, c’est un autre son de cloche. Mohand, vendeur dans un magasin de vêtements et de chaussures, affirme : «La période des soldes est une occasion pour liquider nos stocks de vêtements et renouveler notre gamme». Interrogé sur la véracité des réductions et la réaction des citoyens, il affirme : «Depuis le début de l’opération, nous avons constaté une augmentation de la fréquentation de notre magasin de l’ordre de 20 à 30%.
Dans les surfaces commerciales plus grandes, où le choix est plus diversifié, elle atteint les 50%. Il y a surtout un certain intérêt pour les vestes et chaussures montantes du fait des intempéries et des chutes de neige. Nous proposons des réductions qui peuvent aller jusqu’à 2 000 dinars. Par exemple, une paire de basket dont le prix initial était de 8 950 DA est cédée à 6 000 DA.
Une veste de 8 600 DA est cédée à 5 500…». Quant à des pratiques frauduleuses, Mohand dira que «c’est une affaire de conscience». Son voisin Mourad, propriétaire d’un magasin de robes kabyles, ne trouve quant à lui pas d’utilité à faire des soldes. «La robe kabyle ne se démode pas, été comme hiver», se justifie-t-il.
Pour savoir ce qu’il en était des vêtements de femmes, nous nous sommes dirigés vers un magasin qui a pignon sur rue à Azazga. Son propriétaire nous informe : «Nous avons connu une augmentation de la fréquentation et des ventes de 50% lors des quatre premiers jours des soldes. Mais la cadence à baissé depuis.
Ce fut vraiment pendant quelques jours une véritable course pour faire les meilleures affaires. Nous proposons des réductions jusqu’à 2 000 DA sur certains articles. Il est important pour nous d’écouler notre stock pour pouvoir proposer de nouvelles collections, car les femmes sont exigeantes et suivent de près les nouvelles tendances mondiales».
Quant à d’éventuelles pratiques frauduleuses dénoncées par des citoyens, notre interlocuteur se contente de dire que «certains proposent des soldes à 200 DA seulement de différence, ce qui est très insuffisant et nuit à la réputation des autres magasins».
M. I. B.