À l’instar des villages de la commune d’Aghbalou, 65 km à l’est de Bouira, le village d’Ivehlal avec ses 4 000 habitants vit au rythme des coupures d’eau potable. La situation devient des plus complexes à l’approche de l’été, où ce liquide précieux fait gravement défaut.
En effet, quoique le village ait bénéficié d’une installation d’alimentation d’eau potable à partir de la vallée du Sahel durant les années 1970, moyennant un système de pompage, cette dernière est devenue au fil des années défectueuse et tombe fréquemment en panne.
Les villageois ne comptent plus sur elle et comme solution médiane, ils ont mis la main à la poche, en plus des actions de volontariat, pour effectuer eux-mêmes les travaux de captage des sources de la montagne, qui surplombe le village, et l’installation de conduites pour alimenter leurs foyers. Néanmoins, ces derniers n’ont ni robinets ni de compteurs.
A cet effet, les villageois puisent l’eau des robinets se trouvant dans les différents coins du village. Cela se fait à raison de deux à trois heures par jour et ce durant la période d’hiver et de printemps. Ce n’est, hélas pas, le cas en été, où cette ressource hydrique se fait rare, car le débit est réduit considérablement.
Devant cette situation qui perdure depuis plusieurs années, les villageois achètent des citernes d’eau qu’ils payent entre 1 200 et 1 500 DA. Pour s’en procurer, il faut en formuler la demande et attendre. Ils les disposent sur les terrasses de leurs maisons et les remplissent régulièrement. Mais ils se disent las d’attendre la concrétisation du fameux projet d’alimentation des villages de la commune d’Aghbalou, projet dont leur village fait partie.
Désormais, les habitants d’Ivehlal appréhendent un autre été sans eau mais heureusement que la source du village, connue sous le nom «Amizav», ne tarit pas.
M. A.