Le spectacle de marionnettes «Slilwan 2» de l’association culturelle Irathen de Larbaâ Nath Irathen s’est produit, mercredi dernier, au théâtre régional Kateb Yacine. La salle du théâtre était pleine de bambins accompagnés de leurs parents venus apprécier le spectacle de marionnettes «Slilwan 2» du metteur en scène Boudarène Ali. «C’est la suite de la première partie Slilwan 1 que j’ai imaginée et que les enfants ont pu voir cet après-midi.
La générale eut lieu en février 2017 ici même», dira Ali Boudarène. Le spectacle de marionnettes Slilwan est une légende imazighen de la ville de Kérouan, en Tunisie. Le spectacle met en relief cette légende d’amour impossible mais aussi émouvante. Il est joué par trois comédiens assurant les rôles de huit marionnettes. C’est l’histoire d’une jeune fille assez belle (marionnette manipulée par Ali Boudarène qui s’occupe aussi de celle de l’ogre), vivant avec ses parents (Akli Kerbouche) dans une forêt magique d’où elle ne sortait pas du tout.
Un concours de beauté a été organisé et la jeune fille eut la possibilité de participer pour la première fois de sa vie et de sortir voir autour d’elle. Elle se sentait égarée mais vite rassurée par l’ogre, dont elle ignorait l’espèce, qu’elle suivait sans se soucier du danger. Mis au courant de l’absence de leur sœur, les frères (marionnettes assurées par Moula Ramdane) sont allés à sa recherche et ont fini par la délivrer des tenailles du monstre.
Le spectacle dure 45 mn durant lesquelles les enfants semblent suivre avec attention le dénouement, parfois sous les applaudissements, de chaque tableau. Le metteur en scène précise que Slilwan 1 est le premier spectacle de marionnettes joué en tamazight. Il compte poursuivre sur cette voie afin de redonner une autre image, vulgariser, révolutionner le spectacle de marionnettes non seulement dans la région mais aussi à travers le territoire national dans les langues officielles du pays pour que ce genre de spectacle soit admis dans les différents festivals, aujourd’hui rejeté par les organisateurs.
M. A. T.