Pas moins de 17 femmes, issues des localités rurales de la commune côtière de Béni Ksila, sise à 80 km à l’ouest de la ville de Béjaïa, ont bénéficié, dernièrement, d’une formation sur le montage et la réparation des filets de pêche.
À cet effet, une cérémonie de remise de certificats à ces femmes qui ont suivi une formation, sur la théorie et la pratique, d’une durée de 35 jours, a été organisée, récemment, au niveau de la Sous-direction de la pêche de Béni Ksila, en présence des responsables du secteur de la pêche et des autorités locales. Pour rappel, cette formation a été lancée en vertu d’une convention paraphée, au mois de juin dernier, entre la Direction de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya de Béjaïa, l’Institut national supérieur de la pêche et de l’aquaculture (INSPA) d’Alger et l’association de la femme rurale «Afud» de la même wilaya. Cette formation, indique-t-on, «permet de fournir de la main-d’œuvre spécialisée en ramendage, pour combler le déficit enregistré dans ce domaine au niveau du port de pêche de Beni Ksila».
Il convient de noter que dans la wilaya de Béjaïa, ce métier est très rare. Ainsi, pour réparer leurs filets, les pêcheurs de Beni Ksila se déplacent à Dellys, à Azeffoun ou à Alger. De ce fait, la sortie de cette première promotion de ramendeuses répond aux besoins des professionnels et armateurs en matière de ramendage. Dans un autre registre, les travaux de réalisation du port de pêche et de plaisance de Béni Ksila sont en voie d’achèvement.
Lancé en 2012, ce projet a été confié au groupement d’entreprises MeditramSotramest, assisté techniquement par le Laboratoire d’études maritime d’Alger. Il devait être réceptionné dans un délai ne dépassant pas 36 mois. Cette infrastructure portuaire enregistre déjà un retard de plus de trois ans. Un retard que les responsables locaux du secteur de la pêche justifient par «des problèmes financiers et techniques». En ce qui concerne les travaux exécutés dans le cadre de ce projet, ils concernent la réalisation de deux jetées, l’une principale d’une longueur de 430 ml et l’autre secondaire de 275 ml, en plus d’un quai d’une longueur de 390 ml.
Il a été aussi prévu dans la fiche technique dudit projet, la réalisation de deux appontements pour les petits métiers qui s’étaleront à moins de 2,5 m de largeur et de 150 ml (2x75m) de longueur pour les ouvrages d’accostage. En outre, un ouvrage de réparation a été édifié sur une superficie qui s’étend sur un terre-plein de 4,8 ha. Inscrit dans le cadre du programme national de la relance et de la consolidation de la croissance économique pour un montant de 3 milliards de dinars, ce port a une capacité d’accueil de 60 petits métiers et 20 sardiniers. Une fois mis en exploitation, il produira plus de 6 00 tonnes de poisson. Il est aussi attendu, avec la mise en service de ce port, la création d’environ 240 emplois directs et 240 emplois indirects. A noter qu’actuellement, les pêcheurs de Béni Ksila travaillent dans des conditions très difficiles, bien que dix cases de pêche aient été mises à leur disposition pour entreposer leur matériel.
B. S.