Les Algérois ont frôlé la mort

Partager

La violence dans nos stades a atteint son paroxysme avec ce qui s’est passé avant-hier, à Saida où six joueurs et un dirigeant de l’USM Alger ont été blessés, dont certains à l’arme blanche, dans des actes de violence qui ont éclaté à l’issue de la rencontre opposant leur équipe au MCS local.

Il s’agit des joueurs Laifaoui, Hamiti, Chafai, Bouchemma, Maiga, le gardien Zemmamouche et le dirigeant Abdallah Cherchar qui ont été transférés au service des urgences de l’hôpital Ahmed Medaghri de Saida, où ils ont été gardés en observation après avoir reçu les premiers soins. Ils ont été agressés à l’arme blanche suite à un envahissement du terrain par plusieurs supporters du MCS, déçus par l’égalisation des Rouge et Noir dans le temps additionnel. Abdelkader Laïfaoui a été le plus gravement touché dans cette agression. Selon des sources médicales, le défenseur axial des Rouge et Noir a reçu un coup de couteau au niveau du ventre. Quant à Nassim Bouchema, il a reçu un coup à la tête et s’est fait entaillé par une arme blanche au niveau du dos. Le milieu de terrain des Rouge et Noir est resté inanimé pendant plusieurs heures avant de quitter l’hôpital de Saida en compagnie de ses cinq coéquipiers aux environs de minuit. D’autres joueurs n’ont pas échappé non plus, à la furie des supporters saidis, comme Hamiti, Djediat, Meftah et Khoualed qui ont reçu des soins au niveau des vestiaires. Le reste des joueurs ont pu être épargnés grâce à un réflexe de survie, puisqu’ils ont escaladé le grillage pour rejoindre leurs supporters dans les gradins. L’équipe de l’USMA a vécu un véritable cauchemar, et les joueurs ne vont pas oublier de sitôt leur calvaire que d’aucun n’hésitent pas à comparer à ce qui s’est passé au stade Port Saïd en Egypte, où la violence avait fait 75 morts. Quel que soit l’enjeu d’un match de football, les dirigeants et les supporters de nos clubs doivent savoir que rien ne justifie de telles violences. Des actes qui se reproduisent malheureusement chaque week-end dans nos stades, y compris au sein des divisions inférieures. Au rythme où vont les choses, il n’est pas à écarter que l’on se retrouve un jour, à compter les morts sur nos terrains, si nous n’arrivons pas à juguler ce phénomène au plus vite. Les responsables, à commencer par les plus hautes autorités du pays, sont sommés de réagir au plus vite à ce qui se passe dans nos stades, transformés par certains « irresponsables » en de véritables arènes de combat primitif. La balle est également dans le camp de la LNF et de la FAF. S’il faut décréter des huis clos systématiques dans nos stades, alors vivement des stades vides afin d’anticiper cette violence qui est en train de tuer ce qui reste encore de notre football.

Ali. C

Partager