“Le MB Béjaïa est ma deuxième famille‘’

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Grâce à ses probants résultats et son parcours atypique, presque sans faute, Makhloufi Dalila met tout le monde d’accord dans son entourage. Athlète internationale, sociétaire du MB Béjaïa, et entraîneur des lancers, deux rôles complexes qu’elle a pu réussir grâce à sa lucidité son savoir faire et beaucoup de sacrifices consentis. Cette saison est exceptionnelle pour elle en décrochant son quatrième titre consécutif de championne d’Algérie et a réussi à mener son groupe d’athlètes à récolter 17 médailles aux championnats nationaux toutes catégories. Nous l’avons approché et elle a aimablement bien voulu nous retracer son parcours cette saison.

Championne d’Algérie au lancer du disque pour la 4ème fois de suite, un exploit remarquable et remarqué vos impressions ?

Je suis très satisfaite des résultats que j’ai pu réaliser cette saison. La médaille d’or que j’ai décroché lors du championnat national Open, est la plus précieuse et la plus belle, puisque celle-ci représente pour moi un défi que j’ai surmonté.

Vous vous êtes blessée à juste une semaine du Championnat national Open, comment vous avez pu gérer une situation aussi délicate et terminer très fort la saison ?

Oui, en effet, nul n’est à l’abri d’un accident de dernière minute. Dieu merci la blessure n’était pas grave. Il a fallu juste un peu de repos pour pouvoir récupérer et participer à la compétition.

Une médaille d’or au lancer du disque, votre spécialité de prédilection, mais aussi vous avez surpris plus d’un avec votre bonne performance au lancer de marteau, un mot ?

C’est vrai, mais il ne faut pas oublier que le lancer de marteau était ma première spécialité à mes débuts au club où j’ai eu plusieurs médailles avant de me consacrer complètement au disque qui m’a ouvert les portes de l’équipe nationale.

Quels sont les ingrédients de votre réussite cette saison ?

Je dirais, que le premier ingrédient est le sérieux et puis j’ai toujours eu confiance en moi, malgré le fait que je m’entraîne seule, j’ai toujours crue en mes capacités, Hamdoullah je suis bien entouré au club. Bien sur j’essaye de travailler à fond, puisque ce dernier est le secret d’un bon résultat.

Vous avez été sélectionnée plusieurs fois en équipe nationale pour représenter l’Algérie dans différentes compétitions internationales. Est-ce que vous pouvez nous  dévoiler votre palmarès?   

Actuellement, j’ai quatre médailles internationales ainsi que 22 médailles obtenues lors des différentes compétitions nationales, donc un  total de 26 médailles. Mais j’ai toujours faim de consécration, je veux décrocher encore plus de médailles Inchallah

 

Vous avez réussi à concilier sport et études, un volet très délicat et difficile chez nous, vu la surcharge des programmes scolaires et le manque du temps pour les entraînements, quel est le secret de cette réussite ?

Tout à fait, concilier les deux domaines, sport et étude, n’est pas une chose facile. Au moment où j’étais étudiante, j’ai fais face à plusieurs défis auxquels, Dieu merci, j’ai réussis comme, le bac, la licence, le master. Je dirais pour réussir les deux il faut savoir s’organiser et bien sur donner la primauté aux études.

 

Vous êtes diplômée universitaire, master en lettres françaises, mais vous avez mis votre diplôme dans le tiroir pour vous consacrer exclusivement à vos entraînements en tant qu’athlète et votre passion d’entraîneur des lancers au MBB….

Pour ce qui est de cette saison, je voulais me consacrer exclusivement aux entraînements et aux athlètes, je voulais prendre un peu de repos côté études après une dure année de préparation de mémoire et de soutenance du master. Le métier d’entraîneur est un métier difficile avec beaucoup de responsabilités. Je ne voulais pas rater ma mission et ma nouvelle carrière que j’ai embrassée grâce à Djoudi Messaoudi, le manager du club.

Si vous avez le choix de travailler dans le domaine des lettres ou bien dans le domaine sportif en tant qu’entraîneur, lequel choisiriez-vous ? 

Si j’avais un seul choix à faire entre les deux, je choisirais sans hésitation le sport sans négliger mon diplôme de lettres françaises qui peut me permettre d’avoir un poste de travail fixe.

 

On a remarqué plusieurs fois la présence des membres de votre famille durant les compétitions, soit à Béjaïa ou en dehors, cela prouve que vous êtes indéfectiblement soutenue, non ?

Je remercie Dieu. Les membres de ma famille me portent un soutien considérable et important et je dirais qu’ils ont une part de 50% de ma réussite, surtout ma très chère maman que je ne remercierais jamais assez pour son soutien indéfectible.

En quelques mots ce que représente le MBB pour vous ?

Le MB Béjaïa est plus qu’un club sportif. Il est ma deuxième famille. Ses athlètes sont des frères, des sœurs et des ami (es). Ses entraîneurs et ses dirigeants étaient et le sont jusqu’à ce jour des guides. Ils me portent beaucoup d’aide et bien sur c’est là-bas que j’ai eu la chance d’avoir mon entraîneur qui était plus qu’un coach. Il était mon éducateur et un père que je n’ai pas eu la chance d’avoir. Donc en un mot le MBB est ma deuxième famille.

 

Quelles sont vos ambitions pour l’avenir proche ?

Pour la saison prochaine, je compte faire une formation d’éducatrice, pourquoi pas trouver un travail avec mon diplôme et bien sur je compte faire une autre belle saison pleine de réussite et surtout de bonnes performances. Je remercie le Journal Dépêche de Kabylie pour son intérêt grandissant pour l’athlétisme et je souhaite bonne fête de L’Aïd à tous.

Propos recueillis par Zahir Hemour

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