«Les encadreurs ont fui leur mission»

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Omar Hanouti est un coach titulaire d’un diplôme FAF 3. Il a entraîné un grand nombre de clubs amateurs dans la wilaya de Béjaïa. Malgré sa grande expérience sur le terrain, il se retrouve sans club depuis qu’il a quitté le RC Seddouk. Rencontré lors d’une pause d’une séance de footing au stade de Seddouk pour le maintien de sa forme, il nous a accordé cet entretien

La Dépêche de Kabylie : Entraînez-vous un club en ce moment ?

Omar Hanouti : Je suis libre en ce moment et ce n’est pas par manque de propositions me parvenant des clubs, mais je veux me donner un temps de réflexion pour choisir la voie à prendre, car le bricolage n’est pas ma tasse de thé. Je suis un professionnel de la barre technique et je ne cherche que le sérieux. J’aime bien faire mon travail dans les règles. Juste après ma démission du RCS, je me suis engagé avec le SRB Tazmalt où je suis resté une semaine. J’ai trouvé l’équipe en difficulté et j’ai opéré des aménagements en défense en changeant de poste à certains joueurs. J’ai même remis l’équipe sur les rails, car pour ma première, et c’était aussi ma dernière rencontre d’ailleurs avec le SRBT, l’équipe a gagné à l’extérieur contre l’ARBB. Je n’ai de conflit avec personne, seulement quand j’ai constaté que le président n’a pas tenu ses engagements, j’ai remis le tablier.

Pouvez-vous revenir sur les raisons qui ont motivé votre départ du RC Seddouk ?

Au RCS, mon objectif était de bâtir une équipe capable de s’imposer parmi les meilleures équipes du championnat de la division d’honneur. Le travail que j’ai entamé avec ce club avait donné ses fruits, du fait que la formation Seddoukoise était première au classement en gagnant tous ses matches. J’ai constaté des interférences de certains dirigeants qui voulaient que ce soit eux qui désignent la composante des joueurs à aligner. D’ailleurs, j’ai sanctionné un joueur pour indiscipline en le laissant sur le banc de touche et un dirigeant est venu m’engueuler. Comme aussi le contrat de départ où j’ai demandé à être désigné comme entraîneur en chef à la barre technique, en exhibant mon diplôme FAF 3, il n’a pas été suivi d’effet par les dirigeants. Pour être clair, ils m’ont forcé à partir avec un regret d’avoir laissé une équipe composée de très bons joueurs capables d’arracher l’accession. Et pour être encore plus clair, le bricolage que voulaient imposer certains dirigeants parle de lui-même, puisque l’équipe qui était redoutable au départ et avait toutes les chances d’arracher l’accession est réduite à jouer le maintien, aujourd’hui. Et ceux qui voulaient cette situation ne peuvent s’en prendre qu’à eux même.

Comment voyez-vous le niveau du football amateur ?

Nous avons des écoles de football qui forment des joueurs de valeur. Donc, la pâte existe. Mais ce qui manque, c’est la suite à donner à cette formation en inculquant aux joueurs la discipline et le respect de l’autre tout en restant sportif quand il y a mauvais résultats. Nos stades sont devenus, aujourd’hui, des arènes de combat sur les gradins et dans la pelouse. La faute incombe en premier lieu aux encadreurs qui ont failli dans leur mission, quelque part.

Un mot pour conclure.

Je souhaite que le RC Seddouk ait son stade digne de ce nom comme toutes les équipes de la vallée. Le stade actuel est dans un mauvais état gênant beaucoup les joueurs durant les séances d’entraînement, surtout en période hivernale.                                                                                  

Entretien réalisé par  L. Beddar

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