«Les caisses du club sont vides»

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Dans cet entretien qu’il nous a livré, le président du CSA/US Iâalalen, Omar Moussi, revient sur les raisons qui l’ont poussé à s’engager dans cette mission, ô combien ardue.

Omar Moussi reste tout de même serein et se porte volontaire sur tous les fronts avec cette ambition de préparer une équipe compétitive à l’avenir. Mais, regrette-t-il, sans l’apport des autorités locales ainsi que le soutien de toute la population d’Iâallalen, cela ne peut être réalisé.

La Dépêche de Kabylie : la phase aller tire à sa fin. Quels sont les premières leçons tirées de cette participation ?

Omar Moussi : c’est un long combat qu’il faudra mener, mais je crois que l’essentiel est réussi. Pour moi, aujourd’hui, les résultats ne sont pas importants. Ce qui compte beaucoup est de voir ces jeunes occupés et pris en charge. Le reste viendra après. Et puis, mon ambition n’est pas de jouer les premiers rôles, mais juste de se frotter à d’autres clubs et de former cette jeunesse livrée à elle-même, notamment dans les villages.

Et qu’en est-il des conditions dans lesquelles évolue l’US Iâallalen ?

Ecoutez, elle vit les mêmes problèmes que les autres clubs des divisions inférieures. Mais ce qui la distingue des autres, est cette hargne qu’ont ces jeunes d’endosser notre maillot et défendre nos couleurs. Tout d’abord, je vous dirai que nous manquons de moyens financiers et autres. Cependant, avec mes relations, j’ai pu quand même mettre à la disposition de nos jeunes des équipements.

Quels sont les autres problèmes auxquels vous êtes confrontés ?

D’abord, il faudra souligner que nos séances d’entraînement se font dans des aires de jeux non aménagées, parfois à Ighil Naâli Ouramdane et des fois au lieu-dit double virage. Les deux lieux ne sont pas appropriés ; ce sont des terrains vagues qui blessent même nos jeunes. Je saisis, d’ailleurs, cette occasion pour interpeller les autorités locales à accélérer la procédure de prise en charge de notre stade situé au double virage. Pour ce qui est de la domiciliation, nous recevons, comme les autres clubs de la commune, au stade Mohamed Boumghar de Draâ El-Mizan en attendant le dénouement du blocage de celui d’Ait Yahia Moussa.

Justement,  à ce propos, est-ce qu’il y a quelque chose de prévu?

Une commission de la Direction de la jeunesse et des sports s’est déplacée au stade du double virage et nous souhaitons que la fiche technique qui lui a été établie soit accordée et que le projet de sa prise en charge, en lui changeant d’intitulé d’aire de jeux en stade, soit inscrit le plus vite possible pour permettre, à l’avenir, aux jeunes catégories au moins de recevoir sur ce terrain.

Sur le plan financier, je crois que vous n’êtes pas à l’aise ; n’est-ce pas ? 

Pour le moment, je dépense de ma poche. Même le transport, c’est le CSA qui le règle. Nous sommes au bout du souffle. Et puis, les quinze millions de centimes votés par l’APC ne sont pas encore versés à notre compte. Je lance un appel à l’APC de nous aider, au moins en nous affectant deux bus pour le transport parce qu’on évolue toujours à l’extérieur.

Tout en reconnaissant que vous êtes ambitieux, pouvez-vous nous confier ce que vous envisagez à l’avenir ?

Je ferai en sorte à ce que l’US Iâallalen puisse avoir son nom sur l’échiquier.

Et pour l’année suivante, je renforcerai ce CSA avec d’autres disciplines, à savoir l’athlétisme et la pétanque.

Et pour conclure ?

Omar Moussi est satisfait des résultats enregistrés par l’US Iâallalen.

J’appelle les autres dirigeants à être à la hauteur de la mission et la confiance qui leur ont été données. Ce n’est qu’avec le concours de tous que l’US Iâallalen pourra aller plus loin. Donc, que chacun assume ses responsabilités, car il y a va de l’avenir de notre jeunesse.

Entretien réalisé par Amar Ouramdane

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