Hier, à l’Addis-Abeba Stadium, les Verts se sont fait peur, face aux Antilopes de Walya. Les poulains de Christian Gourcuff ont pris de l’eau de partout en encaissant trois buts, face à cette modeste sélection éthiopienne.
Fort heureusement, il y a eu cette réaction, en remettant les pendules à l’heure à chaque fois que les Verts étaient menés. La partie s’achève sur le score de 3 à 3 entre les deux sélections. Un bon point de pris pour les camarades de Brahimi, qui ont évité de justesse une défaite certaine, devant une sélection éthiopienne soutenue par ses milliers de supporters, venus en grand nombre, et ce, malgré la lourde défaite concédée il y a quelques jours au stade Tchaker de Blida (7 à 1). Ayant opéré un seul changement dans le onze rentrant, Mesloub à la place de Belkaroui, Gourcuff a eu des frayeurs tout au long du match. Puisque les Antilopes de Walya ont réussi à ouvrir la marque à la 29’ par Kebede suite à un corner bien botté par un partenaire à lui. Fort heureusement, il y a le buteur attitré Islam Slimani, qui réussit à égaliser avant la pause citron, suite à un joli travail entre Mahrez, puis Mesloub qui remet à Slimani qui d’une tête plongeante à bout pourtant remet les pendules à l’heure. Après la pause citron, alors qu’on s’attendait à voir une sélection nationale plus inspirée, c’est le même scénario qui se produit, puisqu’à la 49’ et sur une remise de Fikadu, Kebede, encore lui, revient à la charge et prend de vitesse Medjani et d’un tir à ras de terre double la mise. Touchés dans leur amour propre, les Verts ne tardèrent pas à égaliser à nouveau. Changement gagnant de Gourcuff, puisque à peine rentré Ryad Boudebouz, d’un joli corner bien botté met le cuir sur la tête de Mandi qui égalise au grand bonheur de ses coéquipiers (61’). Mais ce n’est pas fini, les Ethiopiens n’abdiquent pas et reviennent à la charge deux minutes plus tard, pour reprendre l’avantage. Cette fois le double buteur Kebede sur un tir croisé M’Bolhi repousse le cuir en plein axe de la défense, Fikadu surgit et triple la mise. Encore une fois, les coéquipiers de Zeffane étaient appelés à aller chercher le but d’égalisation pour la troisième fois. Leurs efforts ont été récompensés, par ce penalty obtenu par Yacine Brahimi à la 83’. Ghoulam exécute la sentence et remet les pendules à l’heure. Dans les derniers instants de la rencontre, les Verts ont essayé de marquer un quatrième but, mais en vain, ni Slimani ni Mahrez n’ont pu obtenir ce qu’ils cherchaient. Et c’est sur ce résultat de parité que s’acheva cette rencontre, ce qui permet aux Verts de garder leur première place avec 10 points dans leur compte, à cinq points de l’Ethiopie, et six sur les Seychelles et le Lesotho qui totalisent quatre points chacun, et ce après la victoire d’hier, du Lesotho deux buts à un, devant les Seychellois.
Les binationaux ont un avantage « considérable » sur les locaux
Le sélectionneur national Christian Gourcuff a estimé que la qualité de la formation en France est meilleure qu’en Algérie, où c’est « beaucoup moins structuré », d’où l’avantage accordé aux joueurs binationaux dans l’effectif des Verts. «Il y a une volonté populaire pour qu’il y ait plus de locaux (dans l’équipe), ce qui est légitime. Mais vu la qualité de la formation en France, par rapport à l’Algérie où c’est beaucoup moins structuré pour le moment, ça donne un avantage considérable à ceux qui sont formés en France», a déclaré Gourcuff au journal l’Equipe. Depuis quelques années, les différents entraîneurs qui se sont succédé à la barre technique de la sélection nationale évoluent avec un effectif composé majoritairement de joueurs formés à l’étranger. Gourcuff n’a pas dérogé à la règle. Sur les 24 joueurs qu’il a retenus, par exemple pour la double confrontation contre l’Ethiopie dans le cadre des éliminatoires de la CAN-2017, seuls quatre éléments, dont deux gardiens de but, évoluent dans le championnat algérien.