Des clubs risquent la disparition

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Le sempiternel problème du manque de moyens financiers confronte les clubs de Bouira à une situation de doute et de déliquescence continue. Le fonds de wilaya et les subventions des APC, qualifiés de dérisoires par les responsables de ces formations, ne peuvent, à elles seules, solutionner les problématiques posées. Pour la commune de Bouira à titre d’exemple, dernièrement, la cagnotte la plus conséquente a été attribuée au MB Bouira, qui évolue en division Inter-régions. Ce club a, ainsi, obtenu la somme de 470 millions de centimes. Quant au MC Bouira, pensionnaire de la Régionale 2, il a eu droit à un peu plus que la moitié, soit 250 millions de centimes. Au niveau de l’APC de M’Chedallah en revanche, l’aide financière attribuée au mouvement associatif sportif ne dépasse même pas les 120 millions de centimes. Résultat : la JSM n’a eu droit qu’à 40 millions de centimes, c’est ce qui explique le cumul des dettes dont souffre ce club. Comme lors de la saison dernière, ce dernier a peiné pour trouver les fonds nécessaires afin de s’engager pour la saison 2018/2019. Les dirigeants du club ainsi que ceux de JS Bouaklane avancent que cela fait trois saisons qu’ils n’ont rien obtenu de l’APC. Même scénario du côté de l’ES Bir Ghbalou et du FC Thamelaht, club de la commune d’Ahnif, qui vient d’accéder en Régionale. Il est vrai que les clubs doivent bouger et chercher les ressources nécessaires à travers des contrats de sponsoring, au lieu d’attendre les aides et les subventions des autorités qui ne couvrent pas la totalité de leurs besoins. Mais, à en croire des dirigeants de clubs, la culture du sponsoring n’existe pas à Bouira. Allache Omar, président de CSA/MCB, déclare avoir fait du porte-à-porte auprès d’entreprises et opérateurs économique activant dans les différentes régions de la wilaya, en quête de soutien, en vain. «Aucune suite, regrette-t-il. Pourtant, on ne demande pas de l’argent cash, ni de virements, juste une prise en charge des dépenses du club avec ses différentes catégories : le volet matériel, la restauration et le transport. La subvention octroyée par les autorités ne devrait servir qu’à couvrir les besoins et charges hebdomadaires du club, (….)». Même son de cloche chez les présidents des CSA de l’IB Lakhdaria, le MB Bouira, l’E Sour Ghozlane, le MCB, l’ESBG, la JSM, le FCT, ainsi que d’autres clubs qui évoluent en division de wilaya. Devant cet état de fait, les autorités locales et de wilaya sont appelées à réagir et trouver des solutions salutaires pour accompagner les associations sportives de différentes disciplines et leur éviter ainsi une mort certaine, sachant qu’un CSA à l’arrêt entraîne le désœuvrement et la frustration d’une centaine de jeunes.

M’hena A.

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