Explosion de joie à Sétif

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Des dizaines de milliers de Sétifiens ont envahi, jeudi soir, les rues et les places de la ville dans une explosion de joie sans précédent, fêtant dans une grande liesse la victoire de l’Entente qui venait de remporter quelques instants plus tôt à Amman (Jordanie), la finale retour de la Ligue des champions arabes de football face à l’équipe jordanienne d’Al Fayçali (1-0).

En fait, les premiers coups de klaxon ont commencé à retentir en ville plusieurs minutes avant la fin du match retransmis en direct à la télévision, et projeté sur des écrans géants dans des dizaines d’endroits de la capitale des Hauts-Plateaux. C’est dire que les supporters locaux, malgré la difficulté de la tâche de « leurs protégés » qui avaient concédé, rappelons-le, match nul sur leur terre lors du match aller, ne semblaient pas douter de l’issue de la rencontre. Vers 20 heures 30, tandis que la circulation automobile devenait quasiment « impossible » aux quatre coins de la ville, au regard de l’impressionnant cortège de plusieurs centaines de véhicules drapés de banderoles et surchargés de supporters, l’artère principale, qui s’étale de l’avenue Said-Boukhrissa, à l’ouest, jusqu’à Aïn Tebinet, à la sortie est, était carrément prise d’assaut par une foule de 60 à 65.000 personnes, a-t-on constaté. Dans les faits, ce tronçon, qui traverse la ville de part en part, n’est que la « partie visible de l’iceberg », car dans les quartiers périphériques comme « Tanja », Bel-Air, la cité Andréoli, Bizar ou encore Hachemi-Hocine, la liesse est tout aussi prodigieuse.

Les balcons des immeubles, par centaines, sont parés aux couleurs de l’ESS, et occupés par des femmes dont les youyous ont du mal à se faire entendre dans le vacarme assourdissant. Des groupes de jeunes se forment çà et là, autour des feux de Bengale et improvisent, aux sons des derniers « tubes » à la gloire de leur équipe, des « danses de la victoire » auxquelles, souvent, des vieilles femmes sont venues se joindre sans retenue, heureuses de se mêler à une telle ambiance. C’était notamment le cas, a-t-on constaté, aux abords de la fontaine mythique de Aïn Fouara dont l’eau — selon la tradition sétifienne —remplira, dès le retour de l’équipe, le trophée remporté haut la main par Issaâd Bourahli et ses camarades à l’issue d’une rencontre palpitante. Encadrés par un service d’ordre aussi efficace que discret, les jeunes rivalisent d’imagination pour donner un cachet qu’ils veulent particulier, à leur joie pour le moins débordante. Fumigènes, trompettes, tambour rien ne semble avoir été oublié au cours de cette liesse qui risque de durer une bonne partie de la nuit, et qu’à l’évidence, Sétif n’est pas prête d’oublier. A rappeler que l’Entente de Sétif a réussi à prendre le meilleur sur Al Fayçali sur le score de 1 à 0 grâce à une réalisation de son avant-centre Farid Touil à une poignée de secondes de la pause de la première mi-temps.

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