La Dépêche de Kabylie : La préparation pour la saison prochaine a-t-elle déjà démarré chez l’Olympique d’Akbou ?ll Abdelkader Bouchrit : Pour la saison prochaine, je compte déjà introduire quelques changements, d’abord en commençant par l’adaptation de l’organisation administrative actuelle du club aux exigences de l’heure. Comme je l’ai toujours déclaré, les catégories jeunes comptent beaucoup pour nous, c’est l’avenir de l’ORBA. C’est la raison pour laquelle je compte installer un comité qui aura pour tâche la gestion de ces catégories jeunes, un autre comité des seniors et un CSA qui chapeautera l’administration dans son ensemble. Le dialogue et la transparence doivent prévaloir. Les portes de l’Olympique d’Akbou sont ouvertes pour toute personne qui veut et peut apporter un plus : anciens joueurs, anciens dirigeants, supporters, etc.. Je leur lance un appel pour venir travailler coude à coude et trouver ds solutions durables et définitives à notre club. Mon objectif est de faire de l’ORBA un grand club.Justement, certains de ces dirigeants auxquels vous faites appel s’opposent à l’administration actuelle. Quel est votre commentaire ?ll L’opposition nous encourage à travailler davantage et c’est tout ce qu’on veut. Je l’ai dit, les portes du club sont ouvertes et tout le monde est, sincèrement, le bienvenu. Quelles que soient les intentions de tout un chacun, l’intérêt général de l’ORBA doit être placé au-dessus de tout. J’invite toute personne qui s’oppose à nous, à venir s’exprimer pour mieux faire avancer les choses. Quant à ceux qui cherchent à casser l’ORBA, qu’ils sachent qu’ils nous trouveront sur leur chemin. Hélas, dans ce que vous appelez “opposition”, il y a des personnes qui s’opposent pour le plaisir de s’opposer (taghenant) et d’autres qui cherchent leurs intérêts personnels. Et ceci, personne ne l’acceptera !
Passons au recrutement. Quoi de neuf ?ll Avec les nouvelles dispositions, les choses sont devenues beaucoup plus compliquées. En effet, maintenant, il y a deux groupes : les clubs qui évoluent en Régionale I et les divisions inférieures sont considérées comme des amateurs et ceux qui jouent en Interrégions et plus, sont des professionnels. Nous savons tous que le rêve de tout joueur est d’être un joueur professionnel. C’est tout à fait légitime. Dorénavant, à la fin de la saison, le joueur a toute latitude de quitter son club ou d’y rester. Ainsi, c’est pas facile pour nous d’avoir de bons joueurs. Toutfois, nous allons faire du mieux qu’on peut. Ces jours-ci, nous allons nous réunir avec les autorités locales et tracer avec elles nos objectifs.Nous sommes obligés de recruter, car plus de 50% de l’effectif est à revoir. Nous avons une liste provisoire de quelque 20 joueurs à contacter. Ce sont surtout des joueurs des équipes de la région, comme le MOB, la JSMB, El Kseur, Amizour, Sidi Aïch, etc… Nous souhaitons avoir une bonne équipe et jouer les premiers rôles la saison prochaine.
Le problème du stade est-il définitivement réglé ?ll Pas du tout ! Le problème persiste jusqu’à présent. Le stade de l’OPOD n’est pas encore réceptionné. L’entreprise qui a pris les travaux est revenue à la charge à cause, semble-t-il, du problème de caniveaux. Tout le monde pense que le problème du stade est réglé, alors qu’en réalité, c’est complètement faux. Le problème de sécurité au niveau de ce stade est tel qu’il est impossible d’assurer une entrée payante par exemple. La tribune de quelque 5 000 spectateurs est trop exiguë pour contenir nos nombreux supporters. Par ailleurs, le problème de paiement de l’entrée au stade se posera également. Certains estiment que c’est trop cher. Nous sommes prêts à payer comme tout le monde, mais nous exigeons une prestation de bonne qualité. Même si la pelouse est bien faite, il n’en demeure pas moins qu’il reste énormément de choses à faire concernant l’éclairage, les murs de clôture, etc… Par ailleurs, nous, en tant que ORBA, nous allons sans doute avoir beaucoup de problèmes parce que nous ne sommes pas en bonne entente avec le premier responsable pas de l’OPOD. Apparemment, celui-ci a une dent contre notre club.Pouvez-vous être plus explicite ?ll La saison passée déjà, il a tout fait pour nous chasser de ce stade et nos relations restent toujours tendues avec ce responsable. La preuve, à chaque événement qui se déroule au niveau de l’OPOD, notre club n’est jamais invité. Qu’il sache que l’ORBA est la plus importante association de la ville d’Akbou ! L’OPOD n’est pas son bien personnel. Nous allons riposter contre toute attaque contre notre équipe et je mets en garde tout le monde contre toute tentative de sabotage de notre équipe. Je commencerai par aviser le DJS et lui exposer ce problème.
Ne craignez-vous que le problème financier se posera encore la saison prochaine ?ll Nous avons déjà entamé des contacts avec des personnes susceptibles de collaborer avec l’ORBA ou de la parrainer. Nous avons enregistré avec satisfaction la compréhension de certains d’entre eux. J’ai même contacté des investisseurs en dehors de la wilaya et certains ont répondu positivement. Avec le nouveau stade, nous allons mettre des placards publicitaires.Le premier responsable de la commune a également promis d’aider au maximum l’équipe. Nous allons attirer l’attention des autorités wilayales pour faire bénéficier notre club d’aides financières. La saison dernière, la moitié de la subvention ne nous a pas été versée, nous leur demandons de nous verser la totalité de notre subvention la saison prochaine. Surtout avec l’accession en D2 de nos jeunes catégories, l’ORBA aura besoin de plus de moyens.
Un mot pour conclure ?ll L’ORBA est classée meilleure équipe fair-play, c’est un acquis inestimable pour nous et il doit être préservé. Je lance encore une fois un appel à tous les investisseurs pour nous sponsoriser. Ils peuvent même gérer le club s’ils le désirent. Ils auront le droit de regard sur leur argent qui sera dépensé en toute transparence. Ceci ne fera que fortifier notre fierté d’avoir des investisseurs dans notre région qui contribuent au développement économique et sportif de notre région, voire de notre pays.
Karim Kherbouche