«Le foot féminin n’est plus un tabou»

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La Dépêche de Kabylie : Que veut dire l’APDSF ?

Malika Tenoune : C’est une association qui s’occupe de la promotion et du développement du sport féminin, pour sa réhabilitation aussi.

Dieu merci, on est quand même dans les normes parce que Béjaïa est une ville très renommée chez la gent féminine. Là où on va, on trouve des filles qui pratiquent le sport.

Quelle évaluation en faites-vous de l’évolution du foot féminin dans la wilaya de Béjaïa ?

Le foot Féminin n’est plus un tabou, même si je dois avouer qu’au début, on avait souffert. Le football féminin a été crée par les APDSF, et Béjaïa est partie-prenante. Au début, on avait sensibilisé plus de mille filles, qu’on a pu répartir vers les associations et les clubs amateurs.

On avait une équipe avec la JSMB et le FCB, pour ne citer que ces deux là, et qui continuent d’évoluer sur le terrain. Si vous me dites, que ça a évolué au niveau de Béjaïa, je vous répondrais par l’affirmatif. Personnellement, je veux aussi que cette discipline soit dispensée au niveau scolaire, et il faut dire que nous avons besoin des enfants du deuxième palier, pour travailler à long terme.

On peut le dire. Nous avons des équipes qui évoluent et participent aux phases régionales et nationales. J’avoue qu’au niveau de Béjaïa, nous avons de très bons éléments, qui sont même au niveau de l’E.N, et qui évoluent aussi, actuellement à Alger.

Je ne dirais pas qu’il y’a une meilleure prise en charge, mais ces filles ont préféré évoluer dans ces clubs, parce que ces derniers ont plus de moyens au niveau de la capitale.

Le foot féminin commence à prendre de l’ampleur…

On ne peut être que contents et satisfaits, et ces footballeuses sont devenues au fil du temps des encadreuses et des entraîneurs de foot, dans plusieurs clubs créés ces dernières années.

Que-ce qui manque réellement au football féminin pour s’affirmer encore plus ?

Les infrastructures nous font défaut. Béjaïa a beaucoup de clubs amateurs et de sections, mais le manque d’infrastructures fait toujours défaut. Financièrement parlant, je ne peux pas m’avancer, même si je dois avouer que ces équipes sont aidées par les autorités, entre autres la DJS de Béjaïa, l’APW et la wilaya qui sont à l’écoute de ces jeunes footballeuses, mais ça demande encore beaucoup plus.

En football masculin, la JSMB est en train de carburer, le MOB joue sa survie en D2. Un commentaire !

Pour la JSMB, c’est une fierté, et qu’on je parle de la direction, dont M. Tiab est président, c’est quelqu’un de ma famille que j’encourage énormément.

Le fait que la JSMB se déplace au Sénégal, est déjà un grand honneur pour cette ville, et nous suivrons l’évolution de cette équipe, que ça soit sur le terrain où à travers les mass-médias. Je souhaite que le MOB se maintienne en D2, et il ne faut pas perdre de vue que c’est une équipe de notre ville, qu’il faut aussi encourager.

Entretien réalisé par R. M.

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