“La clef de toute réussite est la prise en charge”

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La Dépêche de Kabylie : La discipline est très méconnue chez le grand public : pouvez-vous nous la faire connaître ?

Mahmoud Arbane : C’est une discipline olympique pratiquée sur un court consistant à se renvoyer un volant avec des raquettes par dessus un filet tendu entre des poteaux et concerne 5 spécialités qui sont simple dames, simple hommes, double dames, double hommes et en double mixte.

Quel est la place du badminton algérien au niveau régional et continental ?

C’est une nouvelle discipline chez nous car son apparition remonte à la fin des années 90 et plus précisément en 1997 chez nous à Béjaïa. On est les premiers à promouvoir cette discipline, depuis cette date, le badminton prend de l’espace et actuellement, il existe 14 clubs au niveau national, et à Béjaïa, nous avons 2 clubs qui jouent en nationale : 1, l’ESB et le MBB, sans omettre de signaler l’école de la DJS et une autre à Beni-Mansour, la JSB.

Il reste beaucoup de chose à faire sur ce volet mais nous n’en sommes qu’au début.

En étant DTS de l’ESB, quelles sont les conditions de travail au niveau de ce club ?

C’est notre première année et avec des moyens de 0 dinar, on évolue dans un championnat national où au bout de toute la saison nous avons 12 déplacements à faire sur différentes destinations sans oublier la Coupe d’Algérie où on participe aux deux catégories, seniors et jeunes catégories, ainsi qu’un Master qui aura lieu au mois de juillet avec la participation des meilleurs badistes.

Concernant les moyens, c’est l’association qui gère les sections et comme c’est notre première année, donc, on a encore rien reçus puisqu’on n’a pas encore un certain capital d’existence mais “hamdoulilah”, grâce aux cadres dirigeants qui sont à la tête de l’association, à leur tête, Younès Stambouli, les portes nous sont grandes ouvertes et nous aident en fonction des moyens de bord.

La section badminton de l’ES Béjaïa dispose de 30 athlètes toutes catégories confondues avec 2 éléments seniors.

Comment voyez-vous l’avenir du badminton à Béjaïa ?

On peut avancer mais la clef de toute réussite est la prise en charge, la pratique de la discipline est certes économique mais cela demande

des moyens pédagogiques et qui reviennent très chers à l’image d’une raquette qui fait au minimum 2000 dinars et qui peut s’user pendant un match, et des volants usables.

Je peux dire que nos moyens pédagogiques comparativement au plan d’action sont acceptables surtout par rapport aux résultats où on est 2e au niveau national après CASA Mohamadia, en spécialité simple dames, nous avons Hakima Cherifi qui s’est classée en 2e au niveau national — et athlète de l’équipe nationale bien sûr — nous avons 3 juniors dans la catégorie de (-19 ans) et qui seront prochainement en équipe nationale.

En général, les résultats de l’ESB cette année, avec les moyens dérisoires qu’on avait, hamdoulilah…

On vous laisse le soin de conclure….

Je terminerai par un appel aux autorités locales pour venir en aide à notre association. On est là pour l’intérêt du sport et pour la jeunesse, on se donne à fond pour inculquer à nos jeunes une bonne éducation et du sport bien sûr en les aidant à réussir dans cette discipline, et hamdoulilah nous avons de très bons éléments qui ont atteint le sommet, et pourquoi pas progresser plus. Nos responsables locaux doivent donner plus d’attention à cette discipline et à l’association..

Je remercie le DJS pour ses efforts, il nous a aidés et il est en relation direct avec M. Stambouli, je remercie la fédération algérienne de badminton pour son aide ainsi que toutes les personnes morales, et j’espère qu’on aura des résultats meilleurs à l’avenir car notre devise est : la formation, l’éducation et la performance.

Entretien réalisé par Zahir Hamour

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