La Dépêche de Kabylie : Considérez-vous un joueur évoluant à l’étranger, et qui ne joue pas comme étant supérieur à un joueur évoluant dans le championnat national ?
Rabah Saâdane : Je tiens à vous dire que quels que soient les joueurs qui viennent soit de l’extérieur ou bien d’ici, il y a une dynamique qui règne dans le groupe et qu’on doit respecter, c’est la réalité de terrain qui juge les joueurs. Je reviens en arrière, qui a donné plus de chance parmi les entraîneurs nationaux, aux joueurs locaux ? Et qui a continué de donner des conseils aux joueurs pour qu’ils élèvent leur niveau ? Rappelez-vous un petit peu. C’est vous dire qu’on ne fait pas la différence entre les joueurs, ce sont les meilleurs qui sont là pour moi, mais la porte reste toujours ouverte. En sus, c’est l’intérêt de l’EN avant tout, pour cela on doit chercher les meilleurs joueurs qui pourraient ajouter du punch au groupe. Chacun s’occupe de ses affaires, et je pense que c’est la meilleure des choses, et chacun fait son boulot, il doit y avoir respect des responsables, et moi j’assume mes choix et je suis responsable.
Vous étiez dans le staff technique qui a fait qualifier, l’EN au Mondial 82 et vous étiez derrière l’équipe en 86, et aujourd’hui vous êtes à la tête de l’équipe pour la qualification au Mondial-2010, qu’elle est la différence entre l’équipe nationale de 1982-86 et celle de 2009 ?
C’est difficile de faire la différence, il y a beaucoup de similitude, parce qu”à l’époque la base de l’équipe était beaucoup plus en Algérie, parce que notre football était dans un cadre professionnel, je dirai socialiste, nous avons des clubs qui étaient très solides à l’époque, bien structurés, qui produisaient beaucoup de joueurs de haut niveau. L’EN était en stage permanent, mais maintenant nous ne sommes plus dans la même situation.
Effectivement, il y avait moins d’argent que maintenant sur le plan financier, moins de conditions de travail qui sont meilleures actuellement, mais je dirais que c’est surtout l’organisation, si on compare les deux. L’organisation s’est améliorée, ainsi que la base de l’équipe qui se trouve à l’extérieur, parce que ce sont des joueurs qui viennent de clubs étrangers, où ils ont été formés convenablement et qui jouent à un très haut niveau en Europe.
Je pense que notre football en Algérie est en crise, et j’espère qu’avec le plan de Mohamed Raouraoua, tout va repartir et que la dynamique qui a créé l’EN va permettre de reproduire, d’autant qu’on a des joueurs de qualité, mais il faut qu’ils travaillent convenablement dans leurs clubs, pour pouvoir reproduire des joueurs locaux de haut niveau.
M. Saâdane votre contrat sera achevé après le match contre l’Egypte, peut-on savoir quelles sont vos conditions pour le renouvellement, notamment si on se qualifie au Mondial ?
On n’a pas encore parlé de ce point, on est en train de travailler. Je vous assure que maintenant on est concentré sur la qualification. Je ne parle pas de mon contrat, nous avons un objectif, c’est de qualifier l’équipe d’Algérie en Coupe d’Afrique, et c’est déjà fait Dieu merci, il nous reste beaucoup de chance pour aller à la Coupe de monde.
Pour cela il faut rester concentrer sur les deux matchs, contre le Rwanda et l’Egypte, alors restons concentrés et le reste se réglera au moment opportun incha Allah.
Entretien réalisé par Y. M