Quand la JSMB fait son “marché” à la JSK

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La JSM Béjaïa vient de s’offrir les services de deux joueurs de la JS Kabylie, Meftah et Maroci en l’occurrence.

L’information peut paraître anodine lorsqu’on sait qu’en cette période de l’inter-saison, les mouvements de joueurs d’un club vers un autre sont légion dans tous les championnats.

Mais du côté de la Kabylie, et plus précisément, dans les fiefs des Canaris, le départ de ces deux joueurs clés n’est pas fait sans susciter moult interrogations. Comment se fait-il que la JSK, le club le plus titré du pays et, de surcroît, en lice en Ligue des champions et qualifié à la prochaine Coupe de la CAF, se fasse «dépouiller » de deux éléments de valeur, partis vers un autre club, certes ambitieux, mais loin de rivaliser avec les Canaris sur le plan du palmarès ? La réponse à cette question coule de source : si Meftah et Maroci ont choisi de troquer le maillot Jaune et Vert pour celui du Vert et Rouge, c’est tout simplement parce que les dirigeants de la JSMB ont mieux su les convaincre que leurs homologues de la JSK. On parle ici, bien sûr, du volet financier, mais pas seulement, car il est quasiment certain que le discours tenu par les responsables de la JSMB, aux deux ex-Canaris, y est pour beaucoup. Et lorsqu’on rappelle que dans le staff de la JSMB on trouve deux autres ex-Canaris, Menad et Medane, respectivement entraîneur en chef et manager général, il est donc facile de deviner pourquoi les deux joueurs ont signé à la JSMB. Un club où Meftah et Maroci ne seront pas dépaysés, au point où certains observateurs parlent déjà de la JSMB comme d’une JSK bis. En effet, avec la signature de Meftah et Maroci, ils seront désormais quatre ex-Canaris à porter le maillot Vert et Rouge, si on ajoute Zafour et Hamaloui. Deux enfants de la JSK qui ont réussi à se refaire une santé du coté de Yemma Gouraya, après avoir quitté leur club d’enfance, par la petite porte, il faut le reconnaître. Aujourd’hui, Zafour, ex-capitaine emblématique de la JSK, est considéré comme le véritable patron de la JSMB. Non seulement il a hérité du brassard, mais il est surtout devenu le porte-parole du coach sur et en dehors du terrain. Aujourd’hui, la JSMB a réussi à se faire un chemin dans le monde du football professionnel, au point où le club a été le premier à se doter d’une Académie des jeunes, bien avant l’adoption du cahier des charges du professionnalisme. Une académie confiée à un ex-Canari (Hakim Medane) et qui porte le nom d’un autre enfant de la JSK, le défunt Djaffar Harouni. Tout un symbole qui résume le sens du professionnalisme des dirigeants béjaouis, qui ont opté pour l’expérience et le savoir faire de l’ex-international Hakim Medane. Un technicien qui a fourbi ses armes de managérat, il y a quelques années, lorsqu’il occupait ce poste à la JSK, aux cotés de Jean Yves Chay, avant de fourbir ses armes de technicien chez l’équipe nationale U 17, avec laquelle il avait atteint la finale de la CAN et une participation historique au Mondial 2009 au Nigeria.

A. C.

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