«Bâtir une équipe compétitive»

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Le coach national estime qu’il «faut tirer des leçons des échecs précédents et éviter de refaire les mêmes erreurs afin de pouvoir construire une sélection nationale sur des bases solides».

Rencontré en marge du stage de l’EN féminine, au NCLS de Tikjda, le sélectionneur national Kamel Bitina assure que tout se déroule dans de bonnes conditions, et ce grâce à l’implication du personnel du Centre, qui a tout mis à leur disposition, notamment, les moyens de récupération, sauna, jacuzzi, piscine, salle de musculation…

Il dira que le choix du site n’est pas fortuit mais a été fait à cause de son altitude, près de 1 500 m. L’endroit idéal pour une bonne préparation physique. «Il fallait revoir l’état physique des joueuses, sachant que le Championnat est terminé depuis plusieurs semaines déjà. Il fallait parer à ce manque de compétition, en prévision de la prochaine compétition internationale qui aura lieu le 26 août prochain, face au Nigeria» dira-t-il.

Le premier cycle est consacré au travail physique, avec de petites phases de travail technique et tactique. Après le stage de Tikjda, la sélection nationale effectuera un autre stage, éventuellement au CTN de Sidi Moussa, qui sera consacré au travail technique et tactique avec, éventuellement, des joutes amicales. Kamel Bitina est également revenu sur le niveau du Championnat national féminin, qui totalise 250 licenciées. «Un Championnat dominé par quatre équipes seulement, avec uniquement 12 équipes engagées, soit un total de 22 rencontres pendant toute la saison. Ajoutées à cela des ruptures, qui se répercutent sur le niveau de ce Championnat.

Le sélectionneur national considère qu’il faut tout revoir, à commencer par apprendre des équipes, dont le niveau de leur Championnat dépasse de loin le nôtre. Il est question, entre autres, des équipes du Nigeria, de l’Afrique du Sud et du Cameroun». Il plaidera, en revanche, pour l’implication de tout le monde (Fédération, Ligue, Clubs…).

«Il faut multiplier les efforts pour hisser le niveau du football féminin en Algérie. Les regroupements, les stages de la sélection nationale et les matchs amicaux doivent aussi être multipliés pour hisser le niveau des joueuses et bien les préparer aux compétitions africaines et mondiales», a-t-il tenu à préciser. «Les JO 2020 ne sont pas un objectif» Interrogé sur la dernière participation de la sélection nationale à la CAN, marquée par une élimination précoce (3 rencontres et 3 défaites), Bitina explique : «En tant que technicien, il faut voir les choses sur tous les volets. La sélection qui avait représentée l’Algérie a fait ce qu’elle pouvait. Plusieurs facteurs expliquent cet échec, à savoir le manque d’expérience, la malchance et l’arbitrage», affirme-t-il.

Le coach national estime qu’il «faut tirer des leçons des échecs précédents, éviter de refaire les mêmes erreurs afin de pouvoir construire une sélection nationale sur des bases solides et compétitive mais aussi mettre en place un règlement et des bases solides pour le développement du sport roi féminin dans notre pays».

Concernant le prochain match, prévu le 26 août, face au Nigeria, notre interlocuteur affirme qu’ «il s’agit d’un adversaire qui n’est plus à présenter. Un mondialiste qui prend part à la Coupe du monde de football dames, laquelle se déroule en France». Son staff dirigeant et les joueuses visualisent leurs rencontres qu’ils décortiquent ensemble. Bitina est également convaincu que «seuls le travail, la sérénité et la concentration pourront propulser l’équipe et la pousser à donner le meilleur d’elle-même, le jour «J», pour avoir un ascendant psychologique sur son adversaire et le battre.

«Il faut aussi se montrer solidaire pour gagner cette rencontre qui s’annonce certes difficile mais pas impossible». Et le coach de poursuivre : «Les JO 2020 de Tokyo ne sont pas l’objectif de l’équipe, mais la prochaine Coupe d’Afrique, prévue en 2022, au Congo.»

M’hena A.

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