«Hisser haut les couleurs de l’ESA»

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Le président de l’ES Amizour, Mourad Meghiche, revient dans cet entretien sur la saison écoulée, où il parle du bilan réalisé par ses athlètes.

La Dépêche de Kabylie : Quel bilan faites-vous de la saison 2018-2019 ?

Mourad Mezghiche : Vu les résultats enregistrés par nos athlètes, on peut dire sans détours que le bilan est positif. De ce fait, nous sommes très satisfaits. Nous avons un champion d’Algérie, deux vice-champions et deux médaillés de bronze. Des athlètes qui ont terminé aux 4e, 5e et 6e places.

Des athlètes de votre club se sont illustrés de fort belle manière…

Mes athlètes sont en mesure de concurrencer même les internationaux, n’étaient les blessures et le manque de moyens. D’ailleurs, je ne vous cache pas qu’on vient de découvrir d’autres talents qui sont à notre avis promis à un bel avenir.

Quels enseignements avez-vous tiré de la saison écoulée ?

Nos deux équipes des écoles des garçons et filles sont arrivées en finale du Championnat de wilaya, en se classant aux 5e et 8e places. Aussi, 3 athlètes ont participé à la finale du Championnat de wilaya. Dans les autres catégories, 22 athlètes se sont retrouvés en finale du Championnat national, dont les résultats ont été publiés dans votre journal.

Malgré le manque de moyens financiers et d’infrastructures, l’ESA a tiré son épingle du jeu…

Si vous voyez les conditions dans lesquelles nos athlètes s’entraînent, vous saurez que sans leur volonté de fer et leurs sacrifices, sans oublier ceux de leurs coachs, ils ne tiendraient jamais. Heureusement, nos athlètes n’ont à aucun moment fléchi.

A votre avis, qu’est-ce qui manque à la commune d’Amizour pour enfanter des champions d’athlétisme ?

Certes, la pâte existe et on découvre chaque année de nouveaux talents, mais il y a un manque flagrant de volonté chez nos élus. Ces derniers ne considèrent pas le sport comme un moyen de développement. On leur a donné des propositions et des solutions concrètes, comme le fait d’aménager le stade «Issahliyen» en piste d’athlétisme, créer une petite plate-forme pour les lancers, avoir des subventions respectables, des emplois pour les athlètes d’élite… Malgré les réponses favorables de quelques élus, à leur tête le président de l’Assemblée populaire communale (P/APC), que je salue au passage, cela reste insuffisant par rapport aux besoins réels des clubs d’athlétisme, qui existent au niveau de notre commune. On travaille avec les moyens du bord, tout en patientant. Malgré tout, Amizour a enfanté beaucoup de champions d’athlétisme, alors que d’autres sont en formation.

On vous laisse conclure…

Si l’Etat poursuit sa politique envers le sport individuel, beaucoup de disciplines vont disparaître. Beaucoup d’argent a été gaspillé dans le football, au détriment d’autres disciplines. Enfin, je lance un appel à tous les responsables locaux (APC, DJS et wilaya), afin de se pencher sur ce sport, car c’est un bon investissement et un créneau très rentable.

Entretien réalisé par Rahib Medhouche

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