« J’ai hérité d’un cadeau empoisonné »

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Le nouveau président de l’USOA, Hakim Benali, revient dans cet entretien sur les conditions dans lesquelles il a été élu et ce qu’il compte faire pour redorer le blason du club, terni il y a de cela quelques années.

La Dépêche de Kabylie : Et si on parlait de votre élection comme président de l’USOA jusqu’à la fin du cycle olympique ?

Hakim Benali : Je dirais que j’ai hérité d’un cadeau empoisonné. Comme vous le savez, plusieurs AGE sont passées sans qu’elles n’aboutissent à du concret.

Les candidatures faisaient défaut à chaque fois. On m’a poussé alors à prendre la présidence du club, alors que je n’étais même pas candidat.

Je n’avais aucunement l’intention de le faire, et ce malgré le fait de l’avoir géré à deux occasions et durant deux périodes très difficiles.

Vous avez été élu pour achever le mandat olympique qui se terminera à la fin de la saison. Un commentaire ?

Exactement. Vous savez bien que j’étais déjà là en janvier 2018 pour la saison 2018-2019. A l’époque, la situation du club était très délicate. On avait même créé une cellule de sauvegarde.

Malheureusement, malgré les efforts consentis, le club n’a pu garder sa place en DNA, puisque à l’aller de cette même saison, on a terminé dernier avec 7 points. La deuxième fois, c’était en décembre 2019, après le départ de l’ex-président.

J’ai aussi trouvé un club aux abîmes, avec seulement 6 points de récoltés. Ce n’était pas facile de le maintenir, vu le manque de moyens financiers surtout. Sans oublier le problème administratif.

A chaque fois, l’US Oued Amizour fait appel à vous…

Il faut savoir que les membres de l’AG avaient à maintes fois refusé un directoire, car c’est provisoire, et même le renforcement du directoire n’était pas plausible, vu les penchants des uns et des autres.

Après débats et concertations, je me suis dit que je suis là mais avec condition : le groupe qui serait avec moi le restera jusqu’à la fin de la saison.

Personnellement, je suis à bout sur le plan financier. Déjà, ce que nous avons donné au club, on ne l’a pas encore récupéré, surtout que ce n’était pas notre argent.

On demande aussi que les autorités soient derrière le club ainsi que les opérateurs économiques et les commerçants, sans oublier les bienfaiteurs et toute la famille de l’USOA.

Quel est votre objectif principal dans l’immédiat ? 

Il est sur le plan administratif, où l’on doit préparer un dossier ficelé pour les demandes de subventions. En plus, on a installé une commission des jeunes avec comme président Djelloul Mammeri.

J’ai aussi fait appel à Mustapha Bouhadji et Khierdine Mahfoudh pour reprendre les petites catégories. Ce sont des enfants du club qui lui ont beaucoup donné. De notre côté, on ne va point les marginaliser.  

Vous avez décidé de confier la barre technique à Nassim Dehouche…

On a installé une commission technique composée d’anciens joueurs dont la mission était de choisir un entraîneur. Et cette commission a opté pour Nassim Dehouche, un ancien joueur de la région.

En même temps, c’est quelqu’un qui connaît la situation du club. On a aussi gardé Mourad Tairi, comme coach des gardiens. Je profite de l’occasion pour remercier le coach des U19, Billal Aitouche, pour le travail qu’il a fait. Il va reprendre les juniors (U19).

On vous laisse le soin de conclure…

Sur le plan technique, certes l’équipe est dernière avant le match de la 6e journée. Mais du moment que le Championnat est encore long et que l’écart entre l’USOA et les autres clubs, qui sont en bas du tableau, n’est pas assez conséquent, je pense que le club peut s’en sortir.

Je suis optimiste, d’autant plus que j’ai déjà vécu la même situation avant. Inchallah, je ne vais pas décevoir la famille sportive de l’USOA.

Je tiens aussi à remercier tous ceux qui ont placé leur confiance en moi malgré le fait d’avoir hérité d’un cadeau empoisonné, comme je l’ai dit au début.

Entretien réalisé par Rahib Medhouche 

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