Le cri de détresse des dirigeants de l’US Béni Douala

Partager

Dans une déclaration adressée à notre bureau et dont nous détenons une copie, les responsables de l’US Béni Douala, club pensionnaire de la Division nationale amateur, qui joue l’accession en Ligue 2, interpellent les hautes autorités du pays à intervenir et sauver le club.

Dans la déclaration signée par le président du club, Madjid Hamdad, les responsables de l’USBD réclament «la récupération de toutes les subventions allouées au club durant les années de blocage de l’APC au même titre que les autres dépenses exécutées sur le budget durant la même période». «Pourquoi c’est uniquement la subvention de l’USB qui a été bloquée durant toute cette période ?», s’interrogent les rédacteurs de la déclaration qui demandent aussi de «revoir à la hausse les subventions allouées par l’APC et l’APW à notre club».

Aux yeux des auteurs de la déclaration, l’US Béni Douala «qui a honoré et continue à honorer la Wilaya de Tizi-Ouzou et toute la région de Kabylie mérite plus», estimant q’«une somme dérisoire de 200 millions est insignifiante pour une équipe qui joue dans la Nationale amateur avec 5 catégories (seniors, U13, U16, u17, U19) et qui fait des déplacements dans tout le pays» et «qu’il suffit de voir les budgets de nos concurrents ailleurs pour le constater».

La direction de l’US Béni Douala, à sa tête le président Madjid Hamdad, crie son ras-le-bol et estime que le club est «victime d’un dysfonctionnement de l’APC de Béni Douala qui a duré 04 ans, où nôtre club est privé de la moindre aide financière, un dysfonctionnement dont seul le club de l’USB a payé la facture très cher car tous les chapitres du budget ont été exécutés contrairement au chapitre des subventions».

«Les lendemains du club ne sont pas garantis»

Cette situation n’est pas faite pour arranger les affaires de l’US Béni Douala, ce qui s’est répercuté négativement sur l’avenir du club, incertain selon eux : «Une conséquence directe sur le club, une situation catastrophique sur le plan financier a pris de l’allure, des dettes pour la prise en charges des différentes dépenses ont été effectuées, des indemnités de joueurs non payées, en dépit de quelques aides de bienfaiteurs et les efforts consentis par les dirigeants et les amoureux du club, la plaie est beaucoup plus profonde». Pour les dirigeants de l’USBD, la situation est grave et la sonnette d’alarme est tirée.

«Malgré les interpellations répétitives des autorités locales sur la situation du club, nous constatons que nos appels n’ont pas reçu l’écho escompté, sinon comment gérer un club qui a atteint les 16es de finale de la coupe d’Algérie et qui joue l’accession dans le championnat national amateur avec 200 millions de centimes octroyés par l’APW et une commune qui inscrit 15 millions de centimes pour le chapitre des subventions ?», s’interrogent les rédacteurs.

Pour les responsables de l’US Béni Douala, rien n’est fait pour permettre aux jeunes de recevoir au stade de Béni Douala, dans un état catastrophique et lamentable : «Pour cette saison, contrairement aux années précédentes, ce n’est pas uniquement les seniors qui reçoivent au stade du 1er Novembre, toutes les autres catégories ne reçoivent pas au stade de Béni Douala, qui est dans un état lamentable, un casse-tête supplémentaire pour trouver le stade où on doit recevoir, et des dépenses en plus s’ajoutent».

En conclusion, la direction du club «informe avec amertume les supporters et les enfants du club que les lendemains du club ne sont pas garantis, et des décisions tristes vont suivre car le club est dans une crise financière des plus aiguës, c’est l’étouffement total». Un cri de détresse que les responsables locaux doivent prendre très au sérieux, la menace d’un forfait général étant bien réelle.

Massi Boufatis

Partager