Le président de la section football de l’AS Aït Bouadou, Mouloud Cherief, parle dans cet entretien de son équipe.
La Dépêche de Kabylie : Pouvez-vous nous présenter brièvement votre équipe ?
Mouloud Cherief : Le CSA/AS Aït Bouadou a été créé en 1992 et la section football a été lancée en 1994. Cinq années plus tard, soit en 1999, le club a accédé en division honneur du championnat de Tizi-Ouzou et il a eu à disputer une finale de coupe de wilaya en seniors et en juniors. En 2001, le club a été mis en veilleuse en raison du manque de moyens, notamment l’absence d’un stade. Aussi, après plusieurs années d’absence, le club s’est de nouveau engagé lors de la saison 2017/2018.
Cette saison, votre équipe a été sacrée champion d’hiver du groupe C. Vous attendiez-vous à cette consécration honorifique ?
Sincèrement non. Nous savons que nous avons un potentiel de joueurs capables de réaliser une bonne saison, mais nous nous ne sommes pas fixés comme objectif ce titre hivernal. C’est une consécration amplement méritée et nos joueurs sont à féliciter. Maintenant, il faut garder les pieds sur terre et se concentrer sur le reste du parcours.
Comment évaluez-vous le bilan de la phase aller ?
C’est un bilan positif sur tous les plans. Les seniors occupent la première place et sont qualifiés pour les huitièmes de finale de la coupe. En jeunes, nos catégories sont bien classées en championnat et nous avons aussi les U19 et U17 qui sont qualifiés en huitièmes de finale de la coupe. Nous avons aussi des joueurs retenus dans la sélection de wilaya.
Quelles sont les équipes qui vous ont posé le plus de problèmes lors de cette première manche du championnat ?
Je pense que la JS Tadmaït, le FC Aït Zaim et à un degré moindre l’US Tirmitine et le RC Imazighene sont les équipes qui renferment de bons joueurs et qui pratiquent du beau football, mais même les autres formations du groupe ne sont pas à sous estimer.
Comment voyez-vous la suite du parcours ?
Nous avons fait une bonne phase aller, mais rien n’est encore joué. Il faut rester concentrés et gérer match par match. Le parcours est encore long. Nous comptons deux points d’avance sur notre poursuivant immédiat et l’on se refuse de crier victoire. Nous continuerons à respecter nos adversaires, comme nous l’avons fait jusque-là, et nous aborderons tous nos matchs avec plus de détermination.
Qu’en est-il des moyens ?
Je pense que sur ce plan, nous n’avons pas à nous plaindre. Notre objectif de faire mieux que la saison dernière que ce soit sur le plan des résultats que financier a été atteint. En effet, grâce à la contribution des entrepreneurs et bienfaiteurs de la région, à l’image de la Sarl Debo travaux, Eurl Djurdjura Tamis et la clinique Nord Afrique, ainsi que des bienfaiteurs et amis, le club n’a pas à se plaindre. Grace à cet apport, les joueurs ne manquent de rien. Toutes les catégories ont leurs équipements et bénéficient de la prise en charge de la restauration, du transport et des soins médicaux. Je profite de l’occasion pour remercier tous ces gens qui aident le club et leur dire que leur apport a grandement contribué dans les bons résultats obtenus jusque-là aussi bien par l’équipe seniors que les jeunes catégories.
Quelle est la contribution de l’APC ?
L’APC est toujours présente et à l’écoute du club. Elle nous assure le transport non seulement lors des déplacements, mais aussi lors des séances d’entraînement à domicile. Elle vient de procéder aussi à un virement d’une aide financière de 670 000 DA au CSA. Notre APC a toujours répondu à nos sollicitations et nos élus sont à remercier pour l’intérêt qu’ils accordent au club. Donc sur ce plan, on n’a pas de souci à se faire.
Avez-vous autre chose à ajouter ?
D’abord je dois dire que nous avons un public merveilleux qui nous soutient et nous encourage que ce soit à domicile ou à l’extérieur et je lui demande de continuer sur cette dynamique. On a un groupe dont la moyenne d’âge est de 22 ans et nous devons tous les laisser s’exprimer sans mettre de pression. Aussi, j’invite les parents des joueurs des différentes catégories à s’impliquer davantage. Ils doivent être présents et soutenir l’équipe. Leur rôle est impératif dans la réussite du club. Je rends également hommage au FC Ouadhias qui a toujours donné l’occasion aux jeunes de notre localité pour exprimer leurs talents. Aujourd’hui, la majorité écrasante de nos joueurs ont fait leurs classes dans ce club du FCO. Notre entraîneur qui fait du bon boulot, Mouloud Bouaziz, est venu aussi du FC Ouadhias. Je profite aussi de l’occasion pour rendre hommage à tous les dirigeants et aux bénévoles qui portent le club dans leur cœur.
Entretien réalisé par Z. L.