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Les vérités de Dumas

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S’exprimant enfin sur son départ inattendu de la JSK en fin de saison dernière, le coach français Frank Dumas a bien lâché ses vérités pour accabler son ex-président, Cherif Mellal. L’actuel coach du CABBA n’a pas manqué son passage sur El Heddaf TV, avant-hier soir, pour faire la lumière sur plusieurs points et répondre au président de la JSK qui l’a cité dans ses déclarations. D’emblée, Dumas est revenu sur les circonstances de son départ de la JSK. Le coach a affirmé qu’il a été limogé et qu’il n’a jamais refusé de jouer les titres comme l’a déclaré Mellal : «Non, je n’ai jamais dit une chose aussi bête.

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J’étais un sélectionneur et mon objectif était de nous qualifier à la CAN et essayer de nous qualifier à la coupe du monde. Le lendemain du dernier match, on a fait une réunion en présence du staff pour faire le bilan de la saison. Je me souviens, c’est le président qui a pris la parole et dit que le bilan n’était pas bon. Tout le monde en fut surpris. J’ai accusé le coup, mais j’ai voulu savoir pourquoi. Il m’a tout simplement rétorqué que c’était parce que nous avions perdu des matchs !! Alors je lui ai dit, pardon mais si vous m’aviez dit que je n’avais pas le droit de perdre des matchs, je n’aurais jamais accepté de venir».

Dumas poursuivra : «Après avoir parlé du bilan, la réunion s’est poursuivie et j’ai demandé à connaitre les objectifs pour la saison suivante. Le président m’a alors demandé de remporter le championnat, la coupe d’Algérie et la ligue des champions. Je ne suis pas un menteur, il m’a demandé de gagner les trois titres».

«J’ai été limogé et je n’ai pas refusé de jouer la Ligue des champions»

Tout en soulignant qu’il avait accepté le pari, Dumas a cependant ajouté que la direction n’a pas fait son rôle, en ne renforçant pas l’équipe : «Pour jouer les premiers rôles, on avait besoin de renfort. Du coup, j’ai demandé que l’effectif soit renforcé, notamment la colonne vertébrale. On avait besoin d’au moins quatre, voire cinq joueurs. J’ai demandé au mois de mars de négocier avec Badrane, mais aucune suite n’a été donnée. J’ai réussi même à leur ramener le numéro de l’agent du joueur, mais la personne chargée du recrutement ne l’a pas contacté. Après la réunion, je suis resté encore deux jours à Tizi Ouzou, mais personne ne m’a plus parlé.

Mellal m’a juste demandé quand je prévoyais de partir en congé, je lui ai dit le 26 et que je j’allais reprendre 3 jours avant la reprise», a-t-il raconté dans le détail.

«Dans le deal de mon départ, j’ai dû signer de ne rien dire à la presse»

L’ex-coach kabyle dévoilera ensuite qu’il a appris son limogeage par sa femme alors qu’il était en vacances : «Après avoir quitté Tizi Ouzou, j’ai décidé de prendre quelques jours de vacances. Un jour, ma femme m’annonça que j’avais été viré. La négociation avec les responsables a eu lieu après mon éviction et pas avant. On a essayé de trouver un accord pour que je résilie, mais rien n’a été respecté par la JSK. J’ai signé un papier qui m’interdisait de parler à la presse et sur les réseaux sociaux et d’évoquer les raisons de mon départ. Je respecte la JSK et ses supporters, mais je ne veux pas qu’on me prenne pour un con», a ajouté l’ex-entraîneur des Canaris.

«Mellal ne connaît rien au football»

Très remonté contre le président de la JSK, Dumas l’accuse de mensonges concernant la question des joueurs : «Écoutez, lorsqu’on parle de joueurs, je discute directement avec Ghiles. Sincèrement, j’aime bien Cherif, mais ce qui me dérange c’est qu’il ment. Le problème est qu’il essaye de salir mon image, mais il ne sort pas grandi de cette histoire. Vous savez pourquoi ? Parce que je détiens toutes les preuves. Je ne suis pas un abruti. Je suis dans le football depuis 35 ans.

J’ai des preuves écrites et orales. Je ne comprends pas une chose : Mellal est le président, s’il voulait me virer, il n’avait qu’à me le dire directement. Personne ne pouvait lui en vouloir», dira encore Dumas avant de poursuivre son offensive contre le président de la JSK : «Ce qui me plait chez Mellal, c’est qu’il ne connaît rien au football, néanmoins, il reste le premier supporter de la JSK. Il agit comme un vrai fan de cette équipe. Mais quand je dis il ne connait rien, je parle d’un point spécifique et non pas général. C’est un jeune président qui veut grandir, mais il n’avait pas à agir de cette manière. S’il m’avait dit merci j’ai besoin d’un entraîneur plus expérimenté, je l’aurais bien pris».

Interrogé sur ses arriérés, Dumas dévoilera que la direction n’a pas respecté ses engagements : «On s’était mis d’accord sur la moitié, mais je n’ai perçu, pour le moment, que la moitié de la moitié. Ils ont, pour rappel, 56 jours de retard et j’ai le droit d’aller à la FAF ou la FIFA, mais je ne vais pas le faire. J’ai parlé avec mon avocat et on verra ce qui va se passer. Je lance un appel à Mellal de respecter le deal qui a été écrit et on se quittera bons amis», a ajouté l’intervenant.

«Je n’ai pas libéré Benaldjia ni Boukhanchouche»

Interrogé sur la libération de Boukhanchouche et Benaldjia à l’époque et tout ce qui avait été dit sur cette question, Dumas affirmera : «Certes, on avait quelques problèmes, puisqu’ils arrivaient souvent en retard aux entrainements, mais je ne suis pas derrière leur départ. Je n’ai rien à voir avec cette décision. Pour preuve, j’ai même demandé à Boukhanchouche de revenir. Il m’a dit : coach si je reviens se sera pour toi. On a discuté pendant deux heures et je l’ai convaincu de reprendre. Si j’avais un problème avec les deux joueurs, pourquoi sommes-nous restés en contact par téléphone selon vous ?», a expliqué l’actuel entraîneur du CABBA.

Au sujet de Tizi Bouali qui avait perdu sa place de titulaire au profit de Souyad, Dumas a déclaré : «Souyad est un très bon joueur qui ne cesse de progresser. L’année passée, je faisais jouer Tizi Bouali, mais le problème de ce dernier c’est qu’il voulait griller les étapes. Son expulsion face au NAHD lui a coûté beaucoup, puisqu’il a laissé la place vide à Souyad». Parlant de l’arrière gauche Lyes Chetti, Dumas dévoilera : «Chetti avait été contacté de Metz où je connais quelqu’un. Après mon départ, il a été transféré en Tunisie. C’est un excellent joueur», conclura l’ex-entraîneur de la JSK.

M. L.

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