Les Verts aux portes du paradis !

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Au terme d’une demi-finale arrachée au bout d’un long suspense face au Nigeria (2-1), l’Algérie a gagné le droit de disputer sa troisième finale de CAN.

Après 1980 et 1990, l’Algérie va, enfin, disputer la troisième finale de Coupe d’Afrique de son histoire. Une longue traversée du désert qui a pris fin avant-hier soir, grâce à une génération dorée emmenée par un chef d’orchestre qui a pour nom Djamel Belmadi.

Outre le fait d’avoir atteint le dernier stade du rendez-vous africain, l’Algérie est parvenue à battre le Nigéria pour la première fois depuis un certain 16 mars 1990, date à laquelle les Verts avaient remporté leur premier trophée continental. Comme souvent depuis le début de cette Coupe d’Afrique, les hommes de Djamel Belmadi n’ont pas traîné pour se mettre en évidence, avant-hier, face au Nigeria. Par trois fois, durant le premier quart d’heure, ils sont passés tout près d’ouvrir le score.

Bounedjah, tout d’abord, a vu un centre de Belaili lui échapper pour quelques centimètres devant le but d’Akpeyi (7e). Ensuite, c’est Bennacer qui a décoché une belle frappe à l’entrée de la surface (11e). Et derrière, c’est de la tête que Bensebaini a failli ouvrir la marque, en plaçant le ballon juste au-dessus de la barre transversale nigériane (15e). Dominés mais bien en place en défense, les Nigérians ont fini par se procurer leur première occasion sérieuse juste avant la pause, grâce à son duo Iwobi-Ighalo.

Échappé côté gauche après un ballon perdu par Mahrez, le premier a servi le second aux 20 mètres, mais la frappe du numéro 9 nigérian n’a pas trouvé le cadre (38e). Piqués au vif, les Algériens ont réagi de suite. Mahrez, quelque peu timoré jusque-là, a fini par se réveiller. S’emparant du ballon, l’attaquant de Manchester City a signé un petit numéro sur le côté droit de la surface, et son centre en retrait a trouvé Ekong.

Surpris, le défenseur du Nigeria n’a pas réussi à se dégager, trompant son propre gardien pour l’ouverture du score à la 40e minute au profit des Verts qui rejoignaient les vestiaires avec un but d’avance au compteur. Après la pause, l’Algérie a conservé le même rythme et continué de mettre la pression aux abords de la surface adverse. S’ils ont tenté quelques contre-attaques, les Super Eagles n’ont pu passer par les ailes et furent souvent contenus dans l’axe par la défense algérienne.

Les minutes s’écoulaient mais l’Algérie ne semblait pas vraiment en danger, les Nigérians manquaient toujours de mordant à l’approche des buts adverses. Finalement, le Nigeria profita d’un incroyable retournement de situation. Sur une frappe lointaine d’Etebo, Aïssa Mandi contra de la main.

Après consultation du VAR, Bakary Gassama, l’arbitre de la rencontre, désigna le point de penalty. L’avant-centre du Nigeria, Odion Ighalo, ne se fit pas prier pour le transformer et ainsi devenir le meilleur buteur de la compétition avec quatre réalisations. Sonnés, les Algériens ont eu du mal à réagir à l’égalisation et le Nigeria a poussé pour inverser la tendance. À l’image de Onyekuru (87e) ou encore Musa (88e), les joueurs de Gernot Rohr ont néanmoins manqué de réalisme dans le dernier geste.

Feghouli pensait sauver les siens. Juste avant le temps additionnel, l’attaquant de Galatasaray tenta sa chance, en force, mais sa tentative s’envola dans le ciel du Caire. Puis c’est Ismaël Bennacer qui frappa de loin, mais sa reprise s’écrasa sur la barre (90e+2). Alors que les deux équipes se dirigeaient vers la prolongation, Mahrez a la balle de match dans l’ultime minute du temps additionnel (90e+4).

Et sur ce coup franc côté droit, l’attaquant expédia une frappe parfaitement enroulée dans la lucarne. Grâce à ce coup de patte sublime, le capitaine des Verts envoyait son équipe en finale. L’Algérie retrouvera le Sénégal au stade international du Caire en finale de la CAN 2019, ce vendredi soir.

A. C.

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