«Nous manquons de moyens à tous les niveaux»

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Le directeur technique sportif du Club Athlétisme Merdj Ouamane d’Amizour, Brahim Ourabah, parle dans cet entretien des difficultés auxquelles fait face son club et des objectifs tracés.

La Dépêche de Kabylie : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Brahim Ourabah : Je suis enseignant universitaire au niveau du département du STAPS de l’université de Béjaïa et je prépare mon doctorat en méthodologie d’entraînements, spécialité athlétisme. En même temps, j’active dans le mouvement associatif, à savoir DTS au sein du CA Merdj Ouamane d’Amizour, depuis une année, comme j’ai pris aussi la tâche d’entraîner les jeunes. En tout, j’ai exercé comme entraîneur pendant 20 ans.

Quels sont les clubs où vous avez exercé ?

Je citerai pêle-mêle l’Association Sportive de la Sûreté Nationale (ASSN), la Protection civile, l’Etoile Sportive Amizour (ESA), l’école des champions de Béjaïa (ECB), l’Amal Madinat Béjaïa (AMB). Comme j’étais aussi membre fondateur du Racing Club d’Amizour (RCA).

Plusieurs jeunes s’intéressent à l’athlétisme plus que les autres disciplines sportives. Pourquoi ?

L’athlétisme est un sport de base qui touche et développe toutes les parties du corps humain. C’est un sport qui fait l’équilibre dans le corps et l’esprit. L’athlétisme est une longue histoire à Amizour et qui a débuté dans les années soixante-dix avec les anciens athlètes, tels que Nacer Rabehi (Actuel président du CAMOA) et le défunt Boualem Rili, pour ne citer que ceux-là qui ont entamé leur carrière au sein du MB Béjaïa. Dans les années 80, il y avait la création de l’IRB Amizour, avant que l’ESA ne voit le jour en 1997, la CAMOA en 2004 et le RCA en 2007. C’est ce qui explique l’amour que portent les jeunes pour cette discipline.

Les résultats étaient aussi encourageants, n’est-ce pas ?

Tout à fait. Nous avions des participations au niveau mondial, avec des athlètes qui avaient participé aux championnats du monde Cadets et Juniors. Comme nous avions des médaillés durant les championnats d’Afrique, Arabes et des athlètes qui ont réalisé des records d’Algérie et de belles performances aussi.

Un manque de moyens, surtout en infrastructures adéquates, est constaté au niveau de la commune d’Amizour…

Il faut dire que même si les résultats étaient encourageants, nous manquons énormément en moyens au niveau de la commune d’Amizour, que ce soit sur le plan des infrastructures ou sur le plan financier. C’est pour dire que nous faisons dans le bricolage. On essaye de nous aménager que ce soit sur le plan pédagogique ou infrastructurel. Au niveau du CAMOA qui est un club formateur, nous avons environs 80 athlètes entre filles et garçons, avec des disciplines variées. Nous avons même un champion d’Algérie dans le tripe-saut la saison passée et de bons résultats enregistrés avant avec des athlètes qui avaient même rejoint l’équipe nationale.

Un message à transmettre aux autorités locales et sportives ?

Dans la commune d’Amizour, il existe une bonne pâte d’athlètes avec l’existence de cinq CEM, vingt écoles primaires et deux lycées, d’où la pratique sportive qui reste indispensable pour ces jeunes. Mais les autorités doivent donner les moyens pour les associations sportives au niveau de la commune. N’oublions pas qu’au niveau d’Amizour, on a quatre clubs d’athlétisme et avec une commune de plus de 40 000 habitants, il faudrait des moyens et une meilleure prise en charge pour ces jeunes.

Entretien réalisé par Rahib Medhouche

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