Le coach des Olympiens d’El Kseur, Yassine Abdiche, parle dans cet entretien des derniers résultats de son équipe et des raisons directes de ce net recul.
La Dépêche de Kabylie : Comment analysez-vous le nul enregistré jeudi dernier en déplacement ?
Yassine Abdiche : Lors de deux rencontres successives jouées à domicile, on a cédé quatre points sur les six possibles. Il fallait réagir face au CRBTO. Dans ce match, on aurait aimé rentrer chez nous avec la totalité des points, mais on est revenu avec un seul point, qui est bon à prendre face à une équipe qui est dans une situation où il avait besoin de points.
Les trois derniers résultats font que l’OSEK se trouve à la 5e place…
L’OSEK est un nouveau promu. Partant de là, je dirai que nous sommes dans les normes. J’avoue aussi que le club ne joue pas l’accession, vu le manque de moyens, surtout financiers. Cela étant, nous sommes à la 5e place avec 15 points. Ce qui est déjà pas mal pour un club qui connait sa première saison en Régionale 1.
Quels sont, selon vous, les paramètres qui ont fait que le club ait régressé au classement ?
Le moral des joueurs est affecté par rapport à la situation financière aiguë que vit le club. Ce qui les a poussés à faire grève à un certain moment. Cela a influé négativement sur le plan physique d’où les blessures de certains joueurs qui son inévitables. Au début de saison, on avait deux blessés, qui sont Brikh et Mebarki et dernièrement deux autres ont contracté des blessures. Il s’agit de Sellami Hamid (Dit Mami) et Redouane Terki. Cela n’arrange pas nos affaires.
Pourquoi l’équipe encaisse-t-elle souvent dans les dernières minutes, voire dans les temps morts ?
L’instabilité défensive est due en grande partie aux blessures. La défense n’était pas stable, d’où ce manque de concentration de certains éléments. J’avoue aussi que nous encaissons des buts sur des erreurs de certains de nos joueurs, sans oublier que des arbitres nous ont lésés. Je ne dirais pas tous, mais certains ont offert des cadeaux aux clubs adverses, avec des penalties sévères ou bien qu’eux seuls ont vu. En tous, pas moins de trois penalties imaginaires ont été sifflés contre nous pour des équipes adverses.
Qu’en est-il de la suite ?
On espère que la situation financière du club trouvera des solutions dans les plus brefs délais. Je vous assure que les joueurs n’ont pas le moral au beau fixe, et nous dans le staff technique, on trouve du mal à les motiver, sinon que de préparer l’équipe pour les rencontres officielles. Ce n’est pas facile pour une équipe qui n’a perdu aucun match officiel depuis quatre mois mais aussi les joueurs qui n’ont rien reçu.
On vous laisse le soin de conclure…
Je tiens à remercier le président Lyazid Amirouche et le manager du club Karim Ait Amara qui font tout pour remédier à la situation financière. Ce sont les deux seuls qui courent ici et là afin de trouver des solutions. Pour ce qui est de l’objectif de cette saison, je dirai que nous n’avons pas les moyens pour jouer l’accession. On a pris un lourd fardeau sur nos épaules. Jouer quatre matchs en quatorze jours, c’est trop, et cela a influé sur les résultats de l’équipe. Ce qui nous rend optimistes, c’est qu’au sein de l’OSEK, un bon esprit règne, une discipline de fer; une meilleure conduite. Bref, on est comme une seule famille depuis la saison passée. Avec la récupération des nos blessés, on pourra dès lors reprendre avec les victoires.
Entretien réalisé par R Medhouche