«On se doit de faire quelque chose»

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La sélection algérienne est à pied d’œuvre au Caire, depuis mardi dernier, pour la phase finale de la CAN-2019.

L’équipe nationale algérienne, versée dans le groupe C en compagnie du Sénégal, du Kenya et de la Tanzanie, a rallié la capitale égyptienne, mardi dernier en soirée, après un stage précompétitif de dix jours à Doha, ponctué par deux matchs amicaux face au Burundi (1-1) et au Mali (3 – 2).

Selon la Fédération algérienne de football (FAF), la bande à Belmadi a été accueillie à son arrivée par «des officiels de l’ambassade d’Algérie en Égypte, des supporters et des gens de la presse». «Un accueil chaleureux a été réservé aux Verts par les responsables du Cairo Aéroport qui ont souhaité la bienvenue aux camarades de Mahrez», révèle la même source. C’est avec un effectif au complet que les Fennecs ont rallié le Caire.

En effet, tout le monde a répondu présent pour la dernière séance d’entraînement qui s’est déroulée lundi en soirée. Ainsi, l’infirmerie est vide, au grand bonheur du staff technique, car même Adem Ounas, qui s’était blessé à l’entraînement le mercredi d’avant, a pris part à ce dernier galop avant de quitter le Qatar. Le coup d’envoi de la grande fête africaine a été donné, hier vendredi.

En match d’ouverture du tournoi, le Zimbabwe devait défier le pays organisateur dans une partie programmée à 21h00 (heure algérienne). Ayant hérité d’un groupe C relativement à leur portée, les Verts devront éviter de verser dans un optimisme béat et prendre au sérieux la Tanzanie et le Kenya, au moment où le Sénégal se présente d’ores et déjà dans la peau du favori de cette poule. L’Algérie est appelée à «impressionner» ses adversaires dès son entrée en lice demain face au Kenya, avant de défier le Sénégal le 27, puis la Tanzanie le 1er juillet.

L’international algérien Youcef Atal a affirmé que la sélection nationale «se doit de faire quelque chose» en Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui a débuté hier en Egypte. «C’est un objectif de cœur, on se doit de faire quelque chose en Egypte. On a des chances, sinon ça ne sert à rien de se déplacer», a déclaré le sociétaire de l’OGC Nice, dans une interview à France Football dans sa dernière livraison. Le latéral droit azuréen, très convoité en ce moment, a ajouté que pour le peuple algérien, «on ne doit pas tricher sur l’envie» de faire un bon résultat. «Par rapport à notre talent, notre potentiel, je sais que c’est surprenant alors que l’Algérie n’ait gagné qu’une seule Coupe d’Afrique des nations, en 1990», a-t-il fait remarquer, avertissant que la pression est «toujours là» et que dans ce genre de contexte, cela peut être un «frein».

«La pression est toujours là»

Pour l’ancien joueur de Paradou AC (Ligue 1 algérienne), la mission «c’est d’arriver à transformer cette attente en un bon moteur positif», d’autant, a-t-il soutenu, que «l’équipe nationale a la chance d’avoir un bon entraîneur».

«Djamel Belmadi a une expérience du football européen et africain. Il comprend bien le fonctionnement des joueurs algériens», a expliqué Atal, formé en Algérie, exprimant sa «fierté» de se savoir «aimé des Algériens».

Il a affirmé qu’en Algérie, le talent existe et qu’«il demande juste à être exploité». Concernant son avenir, Youcef Atal a indiqué qu’il y a «des intérêts pour moi», soulignant qu’il respecte son club (OGC Nice) pour ce qu’il a fait pour lui. «Je sais que c’est un club ambitieux, qui a des objectifs. Après, on verra ce qui va se passer. On a tous envie de jouer la Ligue des champions, de gagner des titres. C’est important dans une carrière. J’ai effectivement moi-même de tels objectifs», a expliqué Atal qui a commencé à taper sur un ballon dans la rue comme de nombreux footballeurs algériens.

«Dans tous les matchs, je rentre avec la même envie. Je ne veux avoir aucun regret. Je me donne à fond et je pense que ça transpire dans mon jeu. Après, ce serait mentir que de vous dire que je n’étais pas gonflé à bloc contre le PSG. Parce que c’est une grande équipe, des grands joueurs et que ça permet de s’étalonner face aux meilleurs. Cette action face à Bernat, on m’en a beaucoup parlé, mais sur la saison, peut-être que j’en ai réussi de plus spectaculaires, on va plus retenir celle-ci car c’est contre le PSG», ajoute Atal à propos de sa prestation avec l’OGC Nice face au PSG.

Concernant son coach au club, Patrick Vieira, l’enfant de Boghni n’a pas tari d’éloge, affirmant qu’il doit ses performances à l’ex-champion du monde : «Il sait vraiment bien prendre les joueurs. Cette saison, Il a su me rassurer, mais aussi me piquer ou me recadrer quand il le fallait. Quand il sent qu’on n’est pas dans l’esprit, il intervient et dit les choses clairement. Pour moi, cela a été une bonne chose. C’est quelqu’un qui parle beaucoup. Quand je suis arrivé, il m’a donné de la confiance. Il a pris du temps pour me parler. Je me suis senti à l’aise. Je sais que c’est un grand joueur qui a marqué l’histoire du football français et d’Arsenal», affirme l’ex-joueur du PAC et de la JSK.

R. S.

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