Réouverture de l’école primaire

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Les écoliers du village Taouinine, à Ouaguenoun, n’ont plus à parcourir de longs et périlleux kilomètres pour étudier. En cause, l’école du village, fermée depuis une dizaine d’années, vient de rouvrir, après la fin des travaux de réfection qu’elle a subis. C’est dimanche dernier que les élèves du village, à quelques kilomètres du chef-lieu de la commune d’Ouaguenoun, ont rejoint les bancs de cette école. Au coup d’envoi de cette première journée, étaient présents des représentants de la mairie, des parents d’élèves ainsi que beaucoup de villageois, venus célébrer ce grand moment, synonyme de fête mais surtout de soulagement pour eux.

Les enfants, aussi, semblaient très heureux de pouvoir poursuivre leur scolarité dans l’école de leur village, laquelle était fermée depuis 14 années. Jusque-là, ils devaient faire plusieurs kilomètres sur un chemin pentu menant jusqu’à l’école de Tahanouts. Un village voisin situé sur les hauteurs d’Ighil Bouchene et distant de quelque quatre kilomètres de Taounine. Les difficultés rencontrées par les écoliers étaient si grandes que beaucoup, notamment ceux des premières années, se faisaient accompagner par leurs parents. Selon ces derniers, le parcours à faire était tellement long qu’il devenait difficile de jour en jour. A la fin de la semaine, les enfants étaient exténués au point qu’ils n’avaient plus assez d’énergie pour profiter pleinement de leur week-end.

Si les couacs de la distance étaient harassants, ceux de la saison hivernale étaient pires, puisque les enfants devaient, en plus du long trajet, subir le froid, la pluie et quelquefois même la neige. Les plus chanceux avaient des parents véhiculés. Pour le reste, il fallait s’armer de patience et d’un courage à un si jeune âge déjà pour arriver au village voisin. A signaler que la fermeture de l’école de Taouinine n’avait pas été une décision facile à prendre pour les responsables de l’époque. Dans tout le village, il n’y avait pas assez d’enfants pour remplir une classe.

Après sa fermeture, le lieu, qui avait permis à des centaines d’enfants de suivre leur cursus primaire, était tombé dans l’oubli. L’édifice a connu comme une clochardisation depuis. Pendant quelques années, l’établissement faisait même office de… poulailler ! La nuit, l’enceinte abritait des groupes de noctambules qui s’en allaient au petit matin non sans polluer les lieux. Aujourd’hui que l’école a été rouverte, c’est la sérénité parmi les parents et les écoliers.

Akli N.

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