Un septuagénaire, habitant au village Isendlène, dans la commune d’Aït Yahia, s’est donné la mort par pendaison il y a deux jours, à son domicile. Les villageois, qui ne s’attendaient nullement à cette triste nouvelle, étaient sous le choc. La mort par pendaison de ce vieil homme vient ainsi s’ajouter à la liste macabre des suicidés, de plus en plus longue ces derniers mois.
Même si le nombre d’hommes qui se sont donné la mort est de loin supérieur à celui des femmes, la gent féminine n’est pas pour autant épargnée par ce phénomène. Lorsque l’inévitable arrive, on essaie d’en trouver les raisons, d’autant que ceux passent à l’acte ne sont pas toujours identifiés comme «dépressifs» ou «vivant une situation désespérée». Les inévitables enquêtes de la gendarmerie et des sûretés de daïra «pour déterminer les causes exactes des décès» ne suffisent plus.
Elles s’ajoutent aux nombreux dossiers et aux statistiques qui semblent malheureusement demeurer sans suite. Les parents, inquiets pour leurs enfants, notamment ceux désœuvrés, ne cessent de se poser des questions quant à ce qui amène à commettre l’irréparable.
«Y a-t-il un moyen d’éviter cette situation ?», s’interrogent certains, alors que d’autres se demandent comment déterminer la population à risque ou encore pourquoi des individus, «qui semblent normaux», se suicident. Autant de questions qui ne trouvent pas de réponses, et encore moins lorsque des sexagénaires ou plus se donnent la mort. «Il y a lieu d’être inquiets», s’alarme-t-on à Aïn El-Hammam.
A. O. T.

