Selon une source sûre, le directeur de l’université de formation continue (UFC) de Bouira, a été suspendu provisoirement de son poste, en attendant les conclusions de l’enquête enclenchée par l’office national de développement et de promotion de la formation continue, organe public du Ministère de la formation professionnelle en charge de la gestion des universités de formation continue.
Toujours selon notre source, cette décision a été recommandé par les inspecteurs de la commission d’enquête, qui se sont déplacés au niveau de l’UFC de Bouira dimanche dernier, et se sont entretenus pendant plusieurs heures avec les fonctionnaires de l’établissement, en grève depuis plusieurs jours. Notre source ajoute que la décision de suspension provisoire lui a été officiellement notifiée hier mercredi, et deux chefs de service dudit établissement ont été chargés de gérer provisoirement les affaires courantes de l’établissement. Pour rappel, les fonctionnaires ainsi que les enseignants de cet établissement, ont enclenché jeudi dernier un mouvement de protestation et ont même boycotté les activités pédagogiques et les examens.
Des concours de recrutement de la fonction publique ainsi que les examens du deuxième semestre ont été reportés en raison de cette grève. Les fonctionnaires grévistes, qui ont aussi organisé deux sit-in de protestation, ont interpelé les responsables du secteur à leur tête le recteur des universités de formation continue, sur la situation de «dégradation avancée» dans laquelle se trouve l’UFC de Bouira ainsi que ses structures, en plus du manque «flagrant» de moyens d’enseignement.
Ils ont ainsi réclamé le départ du directeur de l’établissement qu’ils accusent d’être le responsable de cette dégradation, et qui touche, selon eux, même les relations de travail. Ils ont aussi dénoncé de nombreux «dépassements sur la réglementation interne» ainsi que l’absence totale de communication et des décisions arbitraires à leur encontre. Hier matin, l’information nous a été confirmée par des fonctionnaires de l’UFC, qui ont aussi repris le travail après quatre jours de grève et de protestation.
Oussama K.