Tarachoucht, un site touristique menacé

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Un petit bout de paradis dénommé Tarachoucht, sis aux alentours du village Boulezazen, relevant de la commune de Melbou, subit depuis un certain temps des agressions répétées de la part de certains villageois dans le but de s’en accaparer.

Cela se passe, bien sûr, au vu et au su des les autorités qui, malgré de timides interpellations, continuent d’ignorer leur rôle dans la protection du domaine public, de la forêt ainsi que de l’environnement.

Cette contrée demeurée sauvage est considérée comme le poumon du village. On s’y rend pour se rafraîchir, se promener, faire du jogging…En somme, pour s’offrir un temps de répit loin des tracasseries du monde tumultueux qui entoure les villageois et les citadins de certaines contrées proches de la région. Le calme, au milieu de chants d’oiseaux enchanteurs, est une thérapie.

La perspective d’en faire un site protégé propice au tourisme de montagne pour attirer plus de visiteurs et en faire une destination favorite a depuis longtemps taraudé l’esprit des jeunes adhérents de l’association «Tidukla N’tafat» du village. Mais d’autres ont vu dans ce magnifique bout de forêt des terrains vierges à squatter pour y bâtir des maisons et en faire une propriété privée.

Après une longue campagne de dénonciation menée par l’association, la Direction des forêts a saisi la justice pour délocaliser ceux qui ont construit et délimité des terrains pour les exploiter. La décision fut en faveur de ladite Direction, au grand bonheur des jeunes adhérents de l’Association. Mais cette joie fut de courte durée.

En effet, malgré la décision de l’Etat de protéger ce site, il n’y a eu aucune suite palpable. D’après le président de cette association, Lehouazi Nacer, l’APC de Melbou a récemment signé un document portant démolition de toutes les bâtisses érigées sur ces terrains, en vain. Dans ce sens, «Tidukla N’tafat» lance un SOS à toutes les directions concernées pour apporter leur appui dans le but d’en finir avec ce litige.

Elle regrette l’attitude des autorités concernées et dénonce les intimidations à l’encontre de certains de ses adhérents à cause de leur engagement, en faveur de la protection de ce site. «La protection de l’environnement est l’affaire de tous, mais l’Etat doit accompagner les efforts de la société civile dans ce sens», a déclaré le président.

Sami D.

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