La récolte de miel dans la commune d’Aït Smaïl, à 65 kilomètres de la ville de Béjaïa, est décevante cette année.
Après une récole maigre, l’année passée, celle de cette saison semble être pire, à en croire les apiculteurs de cette contrée montagneuse. «La faible récolte est générale cette année à Béjaïa. Elle est due principalement au climat qui n’a pas été favorable. Autrement dit, à cause des perturbations atmosphériques du printemps dernier, les abeilles n’ont pas pu butiner longtemps pour extraire le nectar et le pollen, essentiels à la production du miel et autres produits de la ruche», dira un jeune apiculteur de la localité.
Sceptiques mais surtout découragées par cette énième «mauvaise expérience», certains éleveurs envisagent d’abandonner leur investissement, sachant qu’une dizaine d’apiculteurs ont déjà jeté l’éponge. «L’élevage des abeilles a très peu de chances de réussite chez nous à cause du manque de professionnalisme et des conditions climatiques. J’ai essayé de me convaincre du contraire, durant plus de 5 ans, en déployant tous les moyens nécessaires à la réussite de cette filière, mais les déceptions successives ont fini par me pousser à laisser tomber», confiera un ancien apiculteur.
Rappelons qu’à travers les autres régions de Kabylie, une ruche saine donne en moyenne 15 kg de miel à chaque récolte, tandis qu’à Aït-Smaïl, on estime que la récolte n’a jamais été au-dessus d’un kg par ruche. Une raison pour laquelle le prix du miel est élevé dans cette localité.
M. K.