Les vacances d’été constituent une opportunité pour les APC afin de prendre en charge les écoles primaires et préparer la prochaine rentrée scolaire.
Toutefois, si la préparation de la nouvelle rentrée a été inscrite dans l’agenda des maires et autres élus concernant les factures à payer des cantines scolaires ou des travaux de réfection dans beaucoup d’école, il n’en est pas le cas pour les logements de fonction de toutes ces écoles primaires.
C’est le cas de la commune de Yattafen, relevant de la daïra de Beni Yenni, ou le problème des logements de fonction est devenu un vrai casse-tête et un sujet tabou. Ainsi, dans les trois écoles primaires de la commune, la moitié des 25 logements de fonction demeurent fermés par leurs anciens occupants, alors que 6 sont habités par les retraités du secteur.
A l’école primaire d’Aït Saada, sur les 13 logements de fonction rattachés à cette école, seuls deux sont affectés aux enseignants en exercice. Au moins dix autres logements sont toujours fermés depuis presque une décennie.
Selon les responsables de la commune, leur fermeture est due au fait que leurs occupants (enseignants et enseignantes) travaillent dans d’autres daïras et ont bénéficié soit d’un autre logement de fonction ou de logements qui leur ont été attribués dans le cadre de diverses formules d’aides aux logements.
Concernant les quatre logements de fonction rattachés au CEM, l’un d’entre eux représente un réel danger sur la santé des écoliers en raison des infiltrations d’eaux usées qu’il déverse sur la cantine : «C’est une réparation qui échoit à la direction de l’éducation, étant les établissements du moyen et du secondaire sont directement gérés par cette institution, néanmoins, nous avons beau tenter d’intervenir et faire les travaux afin d’éviter tout risque de MTH aux collégiens, hélas les occupants, qui sont les enfants de l’enseignant décédé depuis quelques années, ne veulent pas nous remettre les clés de l’appartement», regrette le maire de Yattafen.
Selon un adjoint au maire, «la situation ne peut rester telle quelle où des enseignants ou des retraités refusent de libérer les logements de fonction, surtout que la majorité de ces enseignants ou retraités n’habitent plus ces logements depuis des années, ils ne les utilisent que durant 15 à 30 jours par année.»
Concernant les enseignants du CEM, notre interlocuteur dira que «la majorité résident au lycée de Tassaft distant de 8 km du collège et cette année 2018/2019, six enseignants ont habité dans une classe du CEM, une vieille classe, alors que quatre logements sont fermés et squattés par des enseignants ou ex directeur, et même un logement de ce CEM est fermé par un ex député.»
M. A. B.

