Toutes les excuses sont bonnes pour les transporteurs de voyageurs pour déserter les arrêts et abandonner les voyageurs à leur triste sort. C’est le cas en ce début du mois de Ramadhan au niveau de la vallée du Sahel où les arrêts sont lugubrement vides et où des voyageurs font le pied de grue durant des heures guettant en vain l’arrivée d’un bus ou d’un fourgon. En effet, ce n’est qu’à partir de 9h du matin que les transporteurs commencent à rappliquer, créant des bousculades parmi les voyageurs exténués par la longue attente.
Dans l’après-midi, les même arrêts se vident des moyens de transport à partir de 16h, bloquant ainsi tout déplacement tant à travers les communes de la région que sur les grandes lignes. Cette lamentable situation durera jusqu’à la fin du carême. Quant à espérer une quelconque permanence, un service minimum ou service de nuit, c’est peine perdue. Ce secteur du transport de voyageurs dans la circonscription de la daïra de M’C hedallah et dans toute la vallée du Sahel est sans aucun doute celui qui affiche le plus d’anarchie. Non seulement aucun calendrier horaire n’est mis en place, mais aussi les transporteurs n’en font qu’a leur tète concernant les arrêts à effectuer ou le temps d’arrêt.
Il arrive qu’un fourgon ou un bus qui quitte le terminus du chef-lieu de daïra avec quelques places manquantes s’arrête aux divers arrêts de 5 à 10 minutes le long de leur trajet pour « faire le plein » de voyageurs. C’est le cas de ceux desservant la ligne M’Chedallah – Akbou. Il faut à chaque fois qu’un ou plusieurs voyageurs pressés élèvent la voix pour le contraindre à redémarrer. À propos de la propreté et confort, la majorité des fourgons de transport de voyageurs affichent délabrement et saleté des plus indescriptibles.
Les transporteurs sur la ligne M’Chedallah – Akbou s’adonnent en plus à des courses poursuites cherchant chacun à précéder l’autre à l’arrêt prochain pour embarquer les voyageurs avec lequel ils slaloment dangereusement le long des 40 km. Et gare au voyageur qui ose protester. Ce dernier est carrément prié de descendre du bus et parfois rappelé à l’ordre. Cette déplorable situation relatée ne se serait jamais produite si les gestionnaires du secteur et ceux en charge de la sécurité routière opèrent des contrôles inopinés comme au bon vieux temps. Mais il n’en est rien de tout cela.
Les services de sécurité et ceux en charge du contrôle brillent par leur absence laissant le terrain à des transporteurs qui n’en font qu’à leur tête, en risquant la vie des voyageurs et en leur dictant leurs lois. Il est peu être temps que les services concernés interviennent pour mettre un peu d’ordre et rappeler à l’ordre les transporteurs de voyageurs. En tout cas, c’est là le souhait des usagers des transports de la région.
Oulaid Soualah

