La pollution de l’environnement dans la wilaya de Bouira a atteint des proportions alarmantes à telle enseigne qu’il est devenu primordial, voire même vital, de réfléchir à une solution durable à ce problème qui touche à la santé publique, à la faune et à la flore. En effet, la pollution due aux déchets solides et liquides ne fléchit apparemment pas, bien au contraire elle tend à se corser davantage devant l’inertie des pouvoirs publics et l’incivisme des citoyens.
C’est le cas dans la commune d’Ath Mansour, où la pollution de l’environnement va crescendo. La nature en prend de sérieux coups avec la production des déchets en tous genres, ceux-ci ne sont ni recyclés ni collectés dans des endroits appropriés (déchetterie, CET…) et ce pour épargner à l’environnement des conséquences désastreuses.
L’exemple de la pollution de l’oued Amarigh, qui coule à l’extrême Est de la municipalité, est édifiant à plus d’un titre. Déjà, les rejets liquides comme les eaux usées des ménages et les déchets durs « emplissent » le lit de cet oued le polluant gravement. À la sortie nord-est de la commune, à un (01) km de la bourgade de Tihemamine, il y a un long pont qui enjambe l’oued Amarigh.
Cet ouvrage d’art, qui relie le chemin vicinal N°12 et le chemin de wilaya N°42 A, est transformé malheureusement en un immense dépotoir, où chaque jour des tonnes d’ordures y sont jetées surtout par des automobilistes qui passent via ce pont. Au fond de l’ouvrage, des monticules d’ordures ménagères s’entassent dans tous les coins donnant une vision chaotique et « cauchemardesque ». Les emballages de boissons alcoolisées forment une grande partie des déchets jetés par dessus ledit pont.
Combien de fois a-t-on remarqué ce comportement pour le moins condamnable de certains conducteurs, sans scrupules, lesquels acheminent les déchets par voitures pour les jeter au fond de l’oued Amarigh dans l’impunité totale. L’environnement se trouve de ce fait agressé sans qu’aucune autorité n’intervienne pour arrêter le « massacre ». À l’origine de cette catastrophe annoncée, il y a l’incivisme et l’absence de culture de préservation de l’environnement chez beaucoup de citoyens, mais aussi le manque d’implication des élus locaux et des différents services de l’État en charge de l’environnement dans la lutte contre le phénomène de pollution.
Y. S.

