À l’approche de la saison estivale, le spectre des maladies à transmission hydrique (MTH) refait surface en devenant de plus en plus menaçant à l’égard des citoyens. En effet, la pollution de l’environnement et les rejets liquides notamment qui sont déversés en pleine nature sont à incriminer dans cet état de fait. La santé publique se trouve, à chaque fois, mise à rude épreuve devant l’inertie des pouvoirs publics incapables de solutionner durablement ces problèmes qui n’en finissent apparemment pas.
L’épineux problème des eaux usées qui coulent à ciel ouvert demeure toujours aussi préoccupant, et ce, avec ses corollaires néfastes sur la santé publique. Les exemples sont innombrables dans la wilaya de Bouira, mais ce qui a retenu l’attention c’est cet égout à ciel ouvert qui coule, depuis des années déjà, à l’extrême est de la commune d’Ath Mansour lequel s’étend sur environ deux (2) kms, en partant de la bourgade de Passala jusqu’à Tihemamine pour se déverser plus en aval dans l’oued Amarigh.
Cet égout, empestant à plusieurs dizaines de mètres à la ronde, est en fait un collecteur à ciel ouvert des bouches d’égout des différentes habitations se trouvant de part et d’autres ce ravin parcourant des oliveraies. En amont, il existe une mare d’eaux usées où ces rejets liquides y stagnent en laissant échapper une veine d’eau putride qui traverse un ponceau du chemin vicinal 10 (CV10) en se jetant vers un ravin qui finit sa course dans l’oued Amarigh. Le spectacle dépasse tout entendement avec cet égout à ciel ouvert qui coule à flots parmi les oliveraies de la localité.
D’ores et déjà, cette situation fait craindre le pire aux habitants des hameaux limitrophes d’autant que l’été approche à « grands pas », où les moustiques, les mouches et autres bestioles nuisibles feront leur apparition sous peu en indisposant les riverains. « Nous déplorons vivement cette situation délétère, avec cet égout d’eaux usées coulant à ciel ouvert en empestant à plusieurs mètres à la ronde. Ne faudrait-il pas que les autorités municipales interviennent pour arrêter ce « massacre » et toute cette pollution en aménageant un collecteur, un réseau d’évacuation ou une petite station d’épuration des eaux usées ? » se demande un habitant de Passala.
Y. S.