Un gâchis qui ne dit pas son nom

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Le programme des 100 locaux commerciaux par commune, initié il y a quelques années, est un véritable échec, puisque la majorité de ces unités sont restées vides et inoccupées.

Pire encore, ces locaux sont transformés en lieux de débauche et de beuverie au lieu de servir les collectivités locales et absorber le chômage endémique qui touche la masse juvénile. Dans la localité d’El-Adjiba, pour l’illustration, il existe un ensemble de 50 locaux commerciaux à usage professionnel et artisanal lesquels sont demeurés il y a des années clos et inopérants.

Pourtant, ils ont été attribués en bonne et due forme aux jeunes artisans de la localité, mais comme ces unités sont éloignées du centre du chef-lieu communal, cela a dissuadé et découragé les jeunes promoteurs à s’y installer pour exercer les professions de leur choix.

Les bénéficiaires des 50 locaux commerciaux érigés à El-Adjiba arguent que ces unités sont éloignées du centre urbain, et par conséquent, ils ont convenu à ne pas exercer les différentes activités de leur choix. L’activité commerciale dans ce coin de la ville est peu attrayante ce qui expliquerait le manque d’enthousiasme des jeunes promoteurs à s’y installer.

«On aurait pu peut-être les construire dans un lieu animé de la ville pour booster l’activité. Mais bon, c’est de l’argent jeté par la fenêtre malheureusement, avec l’absence totale de la vision de la part des anciens responsables à la tête du secteur», regrette un habitant d’El-Adjiba-centre.

Ainsi donc, le sort des locaux commerciaux ne diffère guère d’une commune à l’autre, puisque c’est le même topo et destin peu amène auxquels ils ont été promis. En conséquence à cette incurie, ces locaux se trouvent transformés en lieux de débauche, de consommation de stupéfiants et de boissons alcoolisées. La crasse et les déchets ne sont pas en reste puisque ils ont envahi les lieux en amas fétides et repoussants.

En plus de cela, ces locaux subissent continuellement des actes de dégradation et de vandalisme de la part de garnements sans loi ni foi. D’aucuns, ici à El-Adjiba, déplorent amèrement le sort dévolu à ces locaux, censés absorber le chômage qui frappe de plein fouet la masse juvénile de la localité. Des habitants souhaitent que ces locaux inoccupés soient désaffectés et réaffectés à d’autres créneaux de façon à les rendre rentables.

Y. S.

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