Un jardin public à réhabiliter

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Longeant la rue Colonel Amirouche, à quelques mètres du siège de l’APC d’Aïn El Hammam, un terrain communal demeure à l’abandon depuis des décennies. Inconstructible, nous dit-on, il ne fait donc l’objet d’aucun intérêt malgré sa superficie appréciable. Appelé également «Jardin du commissariat» pour sa proximité avec l’ex siège de la sûreté de daïra, ce jardin public, jouxtant la mosquée du centre-ville est dans un état déplorable. Il ne répond pas, malheureusement aux normes de construction pour abriter un quelconque projet dans une ville en mal de foncier.

En effet, les études effectuées à plusieurs reprises ont mis en évidence l’instabilité de son sol qui, selon, les anciens serait gorgé d’eau. Les différentes fontaines environnantes en sont une preuve concrète. D’ailleurs, un glissement du sol, il y a quelques années, a même emporté une partie de la chaussée. Légué par la colonisation, il a été fermé au public dès les premières années de l’indépendance. Les bancs, qui accueillaient les citoyens désireux s’y reposer à l’ombre des arbres, ont disparu. Plus de trace de la fontaine où coulait une source d’eau potable. De ce qui fut «un havre de paix», selon ceux qui ont vécu en ville durant la guerre, il ne subsiste que des chardons sauvages et surtout des tas de détritus qui jonchent les parcelles qui pourraient être de beaux parterres fleuris et gazonnés.

Un sentier, difficilement praticable est tracé par des piétons qui rejoignent la rue d’en bas au niveau des locaux des jeunes, construits dans un coin du jardin. Les commerçants riverains des lieux n’ont pas cessé d’attirer notre attention sur les ordures, des sachets et autres objets hétéroclites abandonnés çà et là, jusqu’à former une décharge en plein centre-ville. Des odeurs nauséabondes empestent une partie de ce vieux quartier où tout menace ruine. Bien qu’elles ne puissent pas y implanter d’école ou tout autre projet d’intérêt public, les autorités pourraient aménager ce terrain et le munir de bancs.

Ce qui ferait le bonheur de nombreux habitants qui trouveraient (ou retrouveraient) un lieu de calme face au majestueux Djurdjura dont aucun vis-à-vis ne barre la vue. Il suffit d’un peu de volonté. La direction de l’environnement de la wilaya de Tizi Ouzou ne pourrait-elle pas jeter un coup d’oeil sur les lieux pour, éventuellement, aider à créer un espace vert de repos en plein centre de l’ex Michelet ?

A. O. T.

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