Un mémorandum en phase d’élaboration

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Le Collectif des enseignants et travailleurs de l’université de Béjaïa se dit plus que jamais déterminé à accompagner le mouvement populaire. à l’issue d’une assemblée générale tenue dernièrement, les membres de ce collectif ont dénoncé énergiquement les arrestations de militants politiques, de journalistes, de syndicalistes et de défenseurs des droits de l’Homme, survenues après le 7e vendredi de mobilisation populaire.

Après avoir débattu de la situation politique, de la situation pédagogique de l’université et des perspectives à donner au mouvement citoyen, ils ont réitéré «la nécessité de poursuivre le combat en tant que partie prenante de la révolution en marche». Ils ont adopté, dans la foulée, une série de décisions, à savoir la reprise, à partir de lundi dernier, des activités pédagogiques (cours, TD et TP) au niveau de toutes les facultés ; la suspension des examens programmés (session de rattrapage) ; l’organisation d’ateliers de réflexion sur les perspectives à offrir au mouvement, avec comme objectif l’élaboration d’un mémorandum.

Ils ont aussi retenu l’idée de commémorer les dates charnières du combat identitaire et démocratique en Algérie, en l’occurrence le Printemps berbère (1980) et le Printemps noir (2001). Ces commémorations seront l’occasion de débattre, avec les acteurs du mouvement, notamment des enseignements, pour tirer les leçons qui s’imposent de ces deux événements sociopolitiques, qui avaient fait bouger les choses.

Djamel Zenati, qui a animé lundi dernier une conférence-débat au campus de Targa Ouzemour, avait appelé à reproduire sur de nouveaux supports et à diffuser le rapport de synthèse du séminaire de Yakouren, tenu du 1er au 31 août 1980. Et pour cause : certains axes de réflexion demeurent, selon l’ancienne figure de proue du Mouvement culturel berbère, «une étonnante actualité». L’idée n’est pas pour déplaire aux membres du collectif d’autant qu’ils ont assuré dans leur déclaration leur intention de poursuivre l’animation politique des deux campus, Aboudaou et Targa Ouzemour.

Espaces devenus incontournable pour les personnalités nationales, à l’instar de Me Bouchachi, Djamel Zenati, Fodil Boumala, Mustapha Hammouche, Zoubida Assoul, Rachid Oulebsir et Karim Tabbou.

F. A. B.

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