Un village qui se prend en charge

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Ath Hamdoun est un village rustique niché sur une colline à près de 700 mètres d’altitude. Situé à 10 km au sud du chef-lieu communal d’Aghbalou, il est peuplé par environ 5 000 habitants.

Le village connaît une urbanisation galopante, malgré le relief accidenté constitué de collines abruptes et de ravins. Le chemin qui mène vers ce patelin perdu se trouve en état de dégradation, en sus de son étroitesse. Les travaux de raccordement aux réseaux du gaz de ville et d’AEP, effectués il y a quelques années, ont laissé des traces avec des tranchées et des ornières non remises en l’état.

Ces tranchées remblayées avec de la terre se remplissant d’eau de pluie, en hiver. Sans oublier la boue et les mares d’eau qui y stagnent durant des jours, en gênant énormément la circulation automobile et piétonnière. L’eau potable dans ce village connaît des fortunes diverses. Le réseau de distribution est dans un état vétuste à plusieurs endroits et nécessite d’être rénové.

Des fuites d’eau sont constatées aussi, où des conduites éclatent parfois en laissant échapper des quantités d’eau qui devraient profiter aux villageois, au lieu de ruisseler dans la nature. Le village est alimenté à partir de la source Laïnser Averkane, située sur les hauteurs du village M’zarir dans la commune de Saharidj. Malgré cela, il arrive parfois que des quartiers soient mal alimentés à cause de la demande qui s’accroît surtout durant la saison estivale.

Le volet aménagent urbain enregistre aussi des déficits : les ruelles ne sont pas encore réhabilitées et sont mal éclairées. Néanmoins, les villageois, connus pour leur sens de la solidarité et de l’entraide, ont réalisé jusque-là des performances, en procédant, à travers le système des cotisations, à bétonner presque toutes venelles du village sans que l’APC débourse le moindre centime. Il faut souligner également le rôle primordial de la communauté immigrée, issue du village, laquelle cotise à chaque fois que cela est nécessaire.

Ainsi va la vie à Ath Hamdoun, comme dans tous les villages de Kabylie, où les manques dans tous les volets sont une litanie. Toutefois, l’esprit de fraternité et de solidarité qui y prévaut permet de parer aux difficultés rencontrées et de rendre la vie plus agréable.

Y Samir

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